L'Algérie veut orienter les produits d'assurance vers l'intérieur

Le secteur de l’assurance a pu augmenter considérablement ses bénéficies avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle politique nationale en 2011. Cependant, le gouvernement a néanmoins souffert d’un déversement des capitaux vers l’étranger en raison des souscriptions relatives à l’assurance internationale. Pour stopper ce déversement, le gouvernement interdit la souscription des contrats liés à l’assurance internationale aux compagnies d’assurance exerçant en Algérie.

Les compagnies d’assurance concernées par cette sommation

Le courrier du gouvernement s’adresse à la Macir Vie, au Cardif El Djazair, au SAPS, à AXA Assurances Vie Algérie, à Tala Assurance, à Le Mutualiste et à Caarama. Il date du 7 novembre 2013 et a été envoyé dans le but d’inciter ces compagnies d’assurance à « orienter ce produit d’assurance » vers l’intérieur au lieu de proposer aux assurés de souscrire une assurance santé à l’étranger. Ainsi, l’assurance santé deviendra selon la direction générale du Trésor dans le site letempsdz.com « un instrument privilégié pour un développement des infrastructures des soins nationales ».

Depuis 2011 avec l’entrée en vigueur de la séparation des assurances dommages et des assurances de personnes, le marché des assurances de personnes a connu une nette évolution. Selon une déclaration faite par Kamel Marami, directeur des assurances au ministère des Finances, dans le site letempsdz.com, le CA de la branche assurance de personnes a progressé de 8 % en 2012. Il estime ainsi que ce segment de marché a un grand potentiel en Algérie. Quelques grands assureurs ont déjà proposé la commercialisation de ce produit. Axa Assurance vie Algérie l’a par exemple fait sans l’accord du ministère des Finances et la Macir s’est plaint de ne pas avoir obtenu l’autorisation de commercialiser un produit similaire.

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La place de l’assurance des personnes en Algérie

L’Algérie a connu un recul de l’assurance des personnes malgré l’entrée de la Macif-vie et d’Axa sur le marché. Mme Saliha Bouchouchi, directrice des assurances des personnes chez Axa Assurance préconise donc la sensibilisation des gens dans le but de les inciter à souscrire une assurance des personnes. Elle a partagé son avis dans le site Le Chiffre d’affaire en disant que  « la culture des assurances n’est pas encore très répandue en Algérie ». Elle reconnait pourtant le potentiel de ce marché qui n’attend qu’à être exploiter au mieux.

Ce domaine est annoncé comme étant un segment prometteur pour les assureurs privés. Les experts dans le domaine rejoignent l’avis de Mme Saliha Bouchouchi et avance que la branche a un fort potentiel. Les données fournies par le CNA a d’ailleurs montré que la branche représentait 42 % de part de marché au premier semestre 2011. Ainsi, durant ces dernières années, les assurances de personnes, qui représentaient plus de 8 % de la production globale du secteur en 2010 et 2011, étaient bien placées pour devenir un domaine de croissance privilégiée par les compagnies privées.

Mais depuis, rien n’a vraiment évolué. Il y a encore beaucoup d’efforts à fournir puisque même si plusieurs nouveaux acteurs exercent désormais dans ce secteur, personne n’a encore pu stopper la chute du chiffre d’affaires de l’assurance des personnes. En 2012, le CA pour se segment de marché était de 1 milliards de dinar soit à peu près 9 millions d’euros. Ce chiffre ne représente que 4 % de l’activité des assurances en Algérie.