La contraception est désormais gratuite pour les adolescentes de moins de 15 ans. Une mesure, inscrite dans le budget de la Sécurité sociale 2020 et qui vient de paraître au Journal Officiel. Le gouvernement souhaite ainsi limiter les grossesses et diminuer le nombre d’IVG chez les jeunes filles de 12 à 14 ans.
L’Assurance maladie prend désormais en charge à 100% la contraception des moins de 15 ans. Cette mesure, inscrite dans le budget de la Sécurité sociale 2020 attendait sa publication au Journal Officiel. C’est désormais chose faîte.
Pour justifier cette nouvelle réglementation, le gouvernement a tenu à rappeler que : « Chaque année, près de 1000 jeunes filles de 12 à 14 ans sont enceintes en France. Parmi ces grossesses, 770 se concluent par une IVG ».
Des jeunes filles qui devaient supporter financièrement le coût des consultations chez un profesionnel de santé, les éventuels examens ainsi que le tarif de la contraception. Des dépenses qui pouvaient amener une adolescente à s'écarter du parcours de soin faute de moyens.
Cette gratuité de la contraception a déjà porté ses fruits auprès des plus de 15 ans. Depuis 2013, le taux d’IVG a baissé chez les jeunes filles de 15 à 17 ans qui ont accès à une contraception gratuite. Elle n’est plus que de 6 pour 1000 au lieu de 9,5 pour 1000 en 2012.
Désormais, les jeunes filles de moins de 15 ans n’auront plus à présenter un ticket modérateur pour avoir accès à un moyen de contraception. La participation forfaitaire est supprimée.
Cette nouvelle loi, est-elle une bonne ou mauvaise idée ? Chez les professionnels de santé les avis divergent. Interrogé par le Parisien, le Dr Gilles Lazimi considère que cette gratuité est positive. Elle permettra ainsi à des jeunes filles d’avoir accès « partout » à une contraception. Elles pourront ainsi obtenir un « suivi » par un praticien d’autant plus « qu’il y a de moins en moins de plannings familiaux ».
De son côté, le Dr Nasrine Callet évoque une mesure « à double tranchant » même si la gratuité est une bonne chose. Elle rappelle dans les colonnes du quotidien que « la pilule est avant tout un médicament et qu'il faut faire une éducation à la sexualité en amont ».
Il faut savoir que l’ensemble du parcours d’accès à la contraception est protégé par le secret. Si une mineure le demande, aucune mention de son identité n’est divulguée. Il en sera de même sur les relevés de remboursement de l’Assurance Maladie.
Outre la délivrance de la pilule, la loi prévoit qu’une adolescente puisse avoir accès sans avance de frais à :
Lors de sa première consultation chez un gynécologue, l’adolescente pourra bénéficier d’une information :
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