C’est un handicap au quotidien encore mal connu, pas toujours bien diagnostiqué et même difficile à soigner ; la migraine touche 10,5 millions de gens en France à des degrés de gravité variable. Mais le plus embêtant pour les malades, c’est qu’elle est peu prise en charge par la Sécu.
La migraine est une maladie particulière qui se déroule en plusieurs étapes. 24 heures avant la crise, le “prodrome” fait son apparition : c’est une sensation de fatigue intense qui provoque, entre autres, une difficulté à se concentrer. Ensuite, pour 30 % des personnes atteintes de la maladie, il y a “l’aura”, des troubles visuels profonds pouvant aller jusqu’à la cécité. Puis c’est l’arrivée de la céphalée pour de bon, donc des douleurs dans la tête, des nausées ou même des vomissements, ainsi qu’une difficulté intense à supporter la lumière et le bruit, uen sorte d'hypersensibilité. Après la crise, il y a le “postdrome”, une phase pendant laquelle le sujet récupère : il est épuisé et émotif, il peut même ressentir quelques symptômes dépressifs.
Pour établir la sévérité de la maladie, il est acté qu’à partir de 8 jours de crise par mois, on peut parler de migraine sévère. C’est à partir de 15 jours qu’on parle de migraine chronique.
Les conséquences dans la vie de tous les jours sont compliquées pour les malades et peuvent mener à des situations difficiles à gérer. 51 % des actifs ont l’obligation de s’absenter au travail tellement les crises sont douloureuses, 60 % d’entre eux ont alors leur rémunération affectée. Et plus impressionnant, 90 % des malades rapportent des difficultés pour prendre soin des enfants et du logement, et 15 % des idées suicidaires.
Pour soulager les malades, il existe des traitements efficaces mais pas exempts d’effets indésirables. De nouvelles thérapies plus adéquates utilisant des anticorps anti-CGRP sont aujourd’hui commercialisées dans le monde entier, dont trois en Europe et deux en France.
D’après Jérôme Mawet, neurologue au centre d’urgence céphalée de l’hôpital Lariboisière, interviewé par l’AFP, ces traitements sont “très efficaces, bien tolérés. Il est pourtant compliqué pour les neurologues français d’en parler à leurs patients à l’heure actuelle”... à cause de leurs prix. En effet, ils coûtent entre 250 et 270 euros par mois. “Alors qu’ils sont remboursés dans la plupart des pays européens, ils restent en France à la charge des patients”, déplore Sabine Debremaecker, la présidente de l’association La voix des Migraineux.
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