Ce mardi, le ministre de la Santé François Braun a annoncé la gratuité de la pilule du lendemain pour toutes les femmes sans restriction. Dans le même temps, le ministre de la Santé a déclaré que le dépistage des infections sexuellement transmissibles sera également gratuit et sans ordonnance médicale jusqu’à 26 ans.
La nouvelle est un soulagement pour les jeunes femmes. Autrefois accessible pour un montant entre 3 et 20 euros en pharmacie et possiblement prise en charge partiellement par la Sécurité sociale, la pilule du lendemain sera désormais gratuite dans les mois à venir.
“En ce qui concerne la contraception féminine, nous renforçons la protection des femmes en facilitant leur accès à la contraception d’urgence (ou pilule du lendemain) en pharmacie, de manière gratuite et sans ordonnance, à tout âge” affirme François Braun.
Actuellement, accéder à la pilule du lendemain gratuite et sans ordonnance n’est possible que pour les jeunes filles mineures ou étudiantes majeures, en pharmacie, infirmerie d’établissement scolaire ou centre de dépistage ou de santé sexuelle.
Du côté des professionnels de santé, l’annonce est accueillie positivement, mais la prudence reste de rigueur. Si elle n’a jamais eu de conséquences sur la fertilité des femmes, cet acte ne doit pas être banalisé.
En effet, la pilule du lendemain contient une forte dose d’hormones qui peut conduire à un dérèglement chez les femmes. Plusieurs effets secondaires sont également constatés : “des maux de tête, des nausées voire des vomissements, des petits saignements et éventuellement, un décalage du retour des règles” indique Isabelle Héron, présidente de la Fédération nationale des collègues de gynécologie médicale.
Rappelons que si cette avancée est positive, son efficacité est assez incertaine. “J'ai vu des femmes enceintes de quatre ou cinq mois me dire : “Pourtant j'avais pris la pilule du lendemain”.” indique Israël Nisand, ex-président du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens français. Aussi, il est essentiel pour éviter ces situations que les jeunes femmes prennent un comprimé dans les 24 heures qui suivent le rapport sexuel (3-5 jours pour certaines d’entre elles) et vérifient son efficacité via un test de grossesse.
Seconde avancée majeure concernant les droits sexuels : le dépistage gratuit des infections sexuellement transmissibles pour les moins de 26 ans. Si jusqu’à présent le test du VIH était gratuit, “la possibilité de dépistage sera étendue à toutes les infections sexuellement transmissibles pour lutter le plus précocement possible contre la reprise des infections” a déclaré François Braun. Une mesure engendrée par la hausse sensible des cas de chlamydia et de gonocoque, mais aussi du retard pris sur la prévention. Le ministre de la Santé indique que “seulement 2 % de notre budget est consacré à la prévention, contre 4 % chez nos voisins”.
Ces deux mesures figureront dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2023 qui sera présenté au Conseil des ministres le 26 septembre prochain.
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