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Les mutuelles mises sous pression par l'exécutif et le rattrapage des dépenses de santé

21 oct. 2020 Quentin Bas Lorant 242 vues

Le gouvernement a confirmé la taxe d’1,5 milliards sur les complémentaires santé, tout en les invitant à ne pas augmenter leurs tarifs. Mais les mutuelles craignent qu’un rattrapage des dépenses de santé viennent accroitre leurs dépenses d’ici la fin de l’année, et les contraignent à élever leurs cotisations.

Un déficit historique de 44,4 milliards d’euros à combler

Les débats se poursuivent à l’Assemblée nationale au sujet du projet de loi de finances pour l’année 2021. Cette semaine, les députés en sont également venus à examiner le futur budget de la Sécurité sociale. Malgré l’optimisme qui prévalait en début de quinquennat, l’espoir d’un retour à l’équilibre des comptes semble bel et bien compromis pour plusieurs années. Le déficit de la « Sécu » devrait s’établir à 44,4 milliards d'euros en 2020, et à 27,1 milliards d’euros l’année prochaine.

Pour deux tiers (27 milliards d’euros sur les 44) ce découvert est dû à une baisse des recettes : avec la baisse de l’activité économique, moins de cotisations sociales et de CSG ont été récoltées, or ce sont deux des ressources principales du budget de la Sécurité sociale. Mais des surcoûts inattendus liés au Covid-19 ont également alourdi son bilan d’une quinzaine de milliards d’euros. Pour donner quelques exemples, la prise en charge des arrêts de travail représente deux milliards d’euros. Le coût des tests PCR, entièrement pris en charge par la branche maladie, est lui estimé à 300 millions d’euros par mois.

Le gouvernement confirme sa taxe d’1,5 milliards d’euros sur les mutuelles

Dans ce contexte de disette, le gouvernement cherche de nouveaux moyens de financer une Sécurité sociale qui devrait encore être fortement mise à contribution l’année prochaine. Dans cette optique, l’exécutif a réitéré sa volonté de taxer les complémentaires santé, en raison des économies qu’elles auraient réalisées pendant le confinement, et que l’Etat chiffre à 2,2 milliards d’euros.

La taxe sur les mutuelles a été fixée à 1,5 milliards d’euros, avec un milliard d’euros à régler au plus tard le 31 janvier 2021, et 500 millions d’euros à la même date en 2022. Mais la majorité semble craindre que les complémentaires santé compensent cette taxe et augmentent les cotisations de leurs assurés, éventualité qui n’a pas été exclue par ces dernières.

Les complémentaires affirment ne pas être sorties gagnantes de la crise

Plusieurs annonces ont donc été faites pour appeler les mutuelles à la modération tarifaire pour les années à venir. Mais ces dernières ne l’entendent pas de cette oreille. Tout d’abord car elles n’estiment pas être sorties gagnantes de la crise du Covid-19. D’un côté, leurs dépenses ont effectivement baissées : les français n’ont pas consulté de spécialistes pendant le confinement par exemple, donc les complémentaires n’ont pas eu à rembourser de soins en optiques, dentaires etc…

Mais, dans le même temps, les mutuelles soulignent que leurs recettes ont aussi diminuées : avec la baisse l’activité économique, les cotisations payées par les assurés se sont réduites. De plus, les complémentaires craignent un rattrapage des rendez-vous chez les spécialistes dans les mois à venir, ce qui va là aussi grever alourdir leurs comptes de nombreuses demandes de remboursements.

Les tarifs vont-ils augmenter pour régler la facture ?

La reprise des dépenses de santé post-confinement est donc scrutée de près. En particulier par le courtier en collectives Henner, qui a constaté que la hausse de la consommation médicale s’était élevée de 21% entre les mois de septembre 2019 et septembre 2020. S’agit-il d’un rattrapage médical fulgurant opéré par les Français, ou simplement l’effet de la rentrée scolaire, qui conduit chaque année bien plus de Français dans les salles d’attente que le reste de l’année ?

Le cabinet a du mal à se prononcer sur ce point. Entre la fin du confinement et ce mois de septembre exceptionnel, leur enquête n’a pas révélé de rattrapage : la consommation médicale, tous actes inclus, a fluctué au plus de fort de 0,2% par rapport à la même période en 2019… Les projections sont donc difficiles à établir pour la fin d’année et le début d’année prochaine.

Ces estimations sont pourtant cruciales pour les assurés, car si les dépenses des mutuelles venaient à augmenter dans les mois à venir, il y a fort à penser que les organismes de complémentaires santé élèvent leurs tarifs pour être en mesure de régler la taxe espérée par le gouvernement.  Pour s’assurer que le prix de votre mutuelle n’augmente pas ou qu’il reste dans les prix du marché, nous vous invitons à comparer gratuitement en ligne le coût des cotisations.

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