Pour rappel, le gouvernement avait décidé que les salaires des soignants non-vaccinés seraient suspendus à partir du 15 septembre dernier (avec un délai jusqu'au 15 octobre 2021). Bonne nouvelle pour ces derniers, ils pourraient réintégrer le corps médical normalement si les chiffres relatifs à la pandémie s'amélioraient encore. Aucune échéance n'a cependant été donnée.
Est-ce bientôt la fin de l'obligation vaccinale pour le personnel soignant ? C'est l'idée qu'a évoqué le président de la République réélu, Emmanuel Macron, lors de son passage à Barbazan-Debat (Hautes-Pyrénées) ce vendredi 29 avril. « Quand on ne sera plus en phase aiguë [de la pandémie, ndlr], on le fera. Si on continue sur cette tendance, on va revenir sur une phase endémique. On pourra revenir autour de la table et réintégrer les personnels suspendus », a-t-il annoncé à l'occasion de cette visite.
Pour l'instant, Emmanuel Macron n'a pas donné de date précise quant à cette réintégration. Il ajoute : « Vis-à-vis des soignants qui se sont fait vacciner et qui ont fait l'effort déontologique, on ne peut pas alors qu'il y a encore des cas, les réintégrer tout de suite ». Aujourd'hui, ce sont environ 15 000 soignants qui ont été privés de rémunération suite aux mesures sanitaires. N'ayant pas fourni de preuve de vaccination, ils ont été pénalisés par une interdiction d'exercer.
Le président de la République avait déjà été interpellé à ce sujet durant son passage dans le Maine-et-Loire en mars. Il avait alors réfuté en bloc cette idée. « Le gouvernement ne va pas enlever l'obligation vaccinale, je vous le dis en toute sincérité », avait-il répondu à une personne l'interrogeant à ce sujet.
Grâce à Assurland.com, comparez gratuitement vos assurances personnelles en quelques minutes pour être protégé au meilleur prix !
Cette annonce a été lancée conjointement à une nette amélioration de la situation sanitaire. En moyenne, sont déclarés environ 60 000 cas de Covid-19 par jour, mais ce chiffre tend à décroître depuis la fin du mois de mars. Au début du mois d'avril, on comptait en moyenne 130 000 contaminations par jour.
De facto, la pression hospitalière diminue. Les nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques sont en baisse, ainsi que le nombre de malades pris en charge. « Au 26 avril 2022, 24 778 patients COVID-19 étaient hospitalisés en France (vs 25 352 le 19 avril, soit -2 %), dont 1 681 en services de soins critiques », précisent les autorités de santé. La « phase aiguë » nommée par Emmanuel Macron pourrait donc s'achever dans les semaines à venir.