D’après les dernières informations, la mort de Naomi Musenga serait liée à un surdosage en paracétamol. Une triste affaire qui rappelle que ce médicament n’est pas si anodin et peut même se révéler dangereux dans certains cas.
Le paracétamol, est-il si anodin que cela ? Il n’y a nul besoin de faire d’enquêtes pour savoir qu’un grand nombre de Français détient du paracétamol dans son armoire à pharmacie. Ce médicament, que l’on obtient sans ordonnance, est courant, souvent perçu comme anodin. Le Doliprane est d’ailleurs le médicament le plus consommé en France. Mais ce n’est pas le seul. Efferalgan, Dafalgan : chaque année, 500 millions de boîtes de paracétamol sont achetées.
Mais existe-t-il des risques ? L'affaire Naomi Musenga vient nous rappeler que s’il a des bienfaits, le paracétamol peut également se révéler dangereux dans certains cas. Selon le procureur en charge du dossier de Naomi Musenga, la jeune femme serait décédée suite à une « intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours ». Preuve qu’il existe quelques dangers. « Le paracétamol, c'est la meilleure et la pire des choses. C'est un médicament anodin, très bien toléré dans 99,999 % des cas, mais qui devient une arme extrêmement dangereuse quand il est utilisé en dehors des clous », indique à l'AFP le pharmacologue François Chast.
Un dosage est bel et bien à respecter lorsque l’on prend ce médicament. Comme indiqué dans les notices, le dosage est de 500 milligrammes à 1 gramme toutes les 6 à 8 heures, avec une dose maximale de 3 à 4 g/jour. Une dose que certains n’hésitent pourtant pas à dépasser. Et les pharmacies ne sont pas exemptes de tous reproches. Selon une enquête réalisée par l’association UFC-Que choisir et relayée par France Info, 24 % des pharmaciens conseillent de dépasser cette dose maximale. Une surdose potentiellement dangereuse. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), « une dose unique de 10 à 15 grammes suffit à provoquer une nécrose hépatique pouvant être mortelle ».
La consommation prolongée est elle aussi dangereuse. « Quand on prend 4 grammes par jour pendant plusieurs jours, en particulier si on consomme de l'alcool en même temps, c'est de nature à provoquer une hépatite médicamenteuse dite fulminante, c'est-à-dire radicale rapidement », détaille François Chast. Une mauvaise prise peut en effet conduire à une destruction du foie. Il s’agit d’ailleurs d’une des premières causes de greffe du foie en France. Chaque année, 70 victimes du paracétamol doivent être greffées.
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