Plus exposés en villes, les cyclistes et les piétons inhalent plus de polluants que les personnes se déplaçant en transports en commun ou avec leur véhicule personnel. Mais cela est aussi lié à l’activité physique de ces deux moyens de se déplacer. Détails sur l’étude de l’Inserm et de l’Institut Pierre Louis.
Une étude menée par des chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et de l’Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique démontre que “les cyclistes et piétons inhaleraient plus de particules produites par le trafic routier que les usagers de transports motorisés”. Publiée sur le site internet de la revue Environment International, cette étude s’appuie sur l’analyse du carbone suie. En effet, il est considéré comme “un des meilleurs marqueurs du trafic routier” et il est également “généré par la combustion incomplète des carburants fossiles et d’autres molécules produites par le trafic routier”.
L’étude s’est déroulée de la manière suivante : 283 participants ont été équipés avec des capteurs de carbone suie, pendant 6 jours, dans le Grand Paris. Dans les parties prenantes, on retrouve des usagers de différents types de transports. Lors de cette étude, ce qui intéresse les chercheurs n’est pas seulement de capter la quantité de polluants dans l’air, mais aussi l’exposition réelle au carbone suie, en fonction du moyen de transport. Pour cela, ils s’intéressent de près à ce que l’on appelle la “ventilation minute”, c’es à dire le débit qui correspond au volume pulmonaire mobilisé par la respiration. En d’autres termes, on sait qu’un cycliste consomme plus d’air qu’un conducteur de voiture car il exerce une activité physique en se déplaçant.
Les résultats de l’étude sont édifiants. En effet, les scientifiques expliquent que “bien que moins exposés en termes de concentrations de carbone suie que les usagers des transports motorisés, les piétons et cyclistes inhalent davantage de ce polluant pour un temps de trajet équivalent”. Ainsi, les piétons et les cyclistes sont plus soumis à la pollution que les gens qui empruntent les transports en commun ou que les automobilistes à cause de leur consommation d’air plus importante. Cela est étonnant car ces deux derniers sont ceux qui sont entourés par l’air le plus pollué par le carbone suie.
Pour autant, se déplacer en marchant et en pédalant n’est pas à proscrire du seul fait de cette étude, les chercheurs sont bien clairs à ce sujet : “l’inhalation de polluants aériens ne constitue qu’un élément du tableau des bénéfices et des risques associés aux différents modes de transport, et qu’il faut également considérer les autres pièces du puzzle que sont l’exposition au bruit, le stress dans les transports et l’activité physique réalisée, pour laquelle la pratique de la marche et du vélo est largement recommandée”. Vous êtes prévenus alors ne lâchez pas ni vos baskets ni le guidon !
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