Selon les données du ministère de la Santé, 580 millions d’euros de reste à charge n’ont pas été réglés par les patients. Des factures non envoyées en raison d’un petit montant, les oublis des patients … La fintech française Score & Secure a remporté un appel d’offres pour proposer une solution capable de limiter ces impayés.
Dans un contexte de crise sanitaire, la hausse des hospitalisations continue d’augmenter. Contrairement à une opération chirurgicale, l’hospitalisation pour Covid-19 ne permet pas de bénéficier de la prise en charge des soins à 100%.
Selon les données, le reste à charge moyen s’élève à 1 500 euros sans mutuelle. D’après le ministère de la Santé, 580 millions d’euros de reste à charge n’ont pas été réglés par les patients.
Deux raisons peuvent expliquer ce montant. « Le reste à charge n’est pas forcément facturé. Quand le montant est inférieur à 5 euros, l'affranchissement et l’envoi de la facture coûtent plus cher, donc les établissements de santé ne le facturent pas. Quand le montant est entre 5 et 15 euros, il n’y a pas de relance de la facture. Ce n'est qu'au-delà de 15 euros que des relances sont opérées » explique Eddy Combier, CEO de Score & Secure Payment à Assurland.com.
Pour faire baisser drastiquement la note, un appel d’offre a donc été lancé dans le secteur de la santé via la Centrale d’achat de l’informatique hospitalière (CAIH).
Score & Secure Payment, acteur de la fintech française, a remporté cet appel d’offre grâce à sa solution de paiements pour compte bancaire pour l’ensemble des établissements de santé français.
En effet, l’entreprise propose une formule qui permet à l’établissement de santé de sécuriser le paiement du reste à charge dès l’arrivée du patient : « Le client va donner l’autorisation à l’hôpital de le prélever du reste à charge grâce à un e-mandat. Ce reste à charge lui sera communiqué par facture. Il y aura un délai entre la réception de la facture et le prélèvement, ce qui permettra au patient d’avoir des informations et ainsi contester la facture dans le cas d’un souci » précise Eddy Combier.
Outre cette solution, l’enjeu est aussi de former le personnel hospitalier à proposer la solution de la signature de mandat, et d’expliquer au patient que le paiement avec Santigo est plus simple, car il n’aura pas de démarche à effectuer pour régler sa facture.
La formule ne permettra pas de récupérer l’ensemble des 580 millions d’euros de reste à charge non encaissés. Cependant, Score & Secure Payment estime qu’une « grosse partie » pourra être récupérée : « Le fait que les gens ne payent pas leurs factures, ce n’est pas que de la mauvaise foi. Il y a les montants inférieurs à 5 euros qui ne sont pas récupérés par les hôpitaux, et il y a aussi les gens qui oublient. Une fois que vous êtes sortis de l’hôpital, on vous envoie une facture qui peut arriver bien après votre séjour ».
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