La semaine de quatre jours n’est pas qu’une méthode de développement personnel. Dans le monde, plusieurs pays songent à en faire un nouveau système et, en France, quelques entreprises ont déjà sauté le pas pour différentes raisons. Détails.
Selon la direction des statistiques du ministère du travail (Dares), l’ensemble des actifs en France en 2020 travaillent en moyenne 37,4 heures par semaine. Un nombre d’heures qui pourraient être réduit sans perdre en productivité, d’après les entreprises LDLC et Welcome to the Jungle qui expérimentent la semaine de quatre jours.
En tout, cela semble marginal car ils sont 2,4% de Français à travailler quatre jours par semaine ; cela représente environ 600 000 personnes. Cependant, 61 % des salariés se disent prêts à passer à la semaine de quatre jours, d’après l’Observatoire des rythmes de travail. Plus étonnant encore, on compte 54 % des DRH qui sont également prêts à proposer aux employés de travailler moins pour le même salaire.
Il y a dans cette proposition une vraie volonté d’amélioration du bien-être au travail et dans la vie personnelle des travailleurs. Dans Le Monde, la philosophe Céline Marty, autrice de "Travailler moins pour vivre mieux", trouve un intérêt important à l’instauration d’un troisième jour de repos hebdomadaire : “Le week-end est souvent fatigant, entre ménage, enfants… On a fait en sorte que les gens détestent leur temps libre. Le temps hors du travail est un moyen de notre autonomie existentielle, avoir du temps pour soi c’est avoir du pouvoir sur notre vie”.
Instaurer la semaine de quatre jours est également devenu un argument pour recruter. Certains secteurs, comme la restauration, ont du mal à recruter notamment depuis la pandémie. France Info relate, qu’en deux ans, la restauration a perdu 230 000 salariés. Des patrons ont donc décidé de proposer des conditions avantageuses pour doubler les candidatures de serveurs et de cuisiniers.
Sans oublier que la réduction du temps de travail permet d’avoir un impact écologique moindre. D’après Reporterre, en août 2021, l’association britannique Platform a publié une étude indiquant que le passage à la semaine de quatre jours sans perte de salaire permettrait de “diminuer l’empreinte carbone du Royaume-Uni de 127 millions de tonnes par an d’ici 2025”, soit une diminution de 21,3 %. Ces économies d’énergie sont en partie liées à l’absence du personnel dans les bureaux, la “réduction des déplacements” mais aussi l’utilisation de ce temps libre à des fins moins émettrices de pollution, comme le simple fait de rester en famille.
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