Un important incendie s’est déclaré, dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 septembre à Rouen, au sein de l’entreprise Lubrizol. Le bâtiment en feu est une usine classée Seveso, c’est-à-dire un site industriel dangereux. La préfecture a invité les habitants dans un périmètre de 500 mètres autour de l’usine à rester chez eux.
Catastrophe à Rouen. Peu avant 3 heures du matin, jeudi 26 septembre, un énorme incendie s’est déclaré à Rouen, au sein de l’entreprise Lubrizol, qui produit des lubrifiants industriels. « Le feu a pris dans un stockage de produits conditionnés type additifs pour lubrifiants », indique France Bleu Normandie, citant la direction du site. Localisé dans une zone de stockage, le feu ne s'est pas propagé au reste de l'usine. Face à l’incendie, d’importants moyens humains ont été mobilisés et près de 200 sapeurs-pompiers ont été déployés sur place. Aux environs de 14 heures, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a assuré à France Bleu Normandie que l'incendie était « maîtrisé et contenu mais il faudra plusieurs jours pour en venir à bout ».
Dès les premières minutes de l’explosion, les questions relatives à sa dangerosité se sont posées. L'usine en question produit « des additifs pour les huiles pour moteurs et autres fluides de transport, des additifs et fluides pour les lubrifiants industriels et des additifs pour l’essence et le carburant diesel », explique son site internet. Le site est surtout classé Seveso du fait des matières premières qu'elle utilise.
La directive Seveso est le nom d'une directive européenne qui impose aux Etats de l'Union européenne d'identifier les sites industriels présentant des risques d'accidents majeurs. Ces sites étant appelés « sites Seveso ». En France, il existe près de 1200 établissements Seveso, dont la moitié environ à haut risque, comme celui de Rouen.
Les autorités ont toutefois expliqué que la fumée impressionnante émanant de l’usine ne présentait pas de toxicité aiguë selon les premières analyses. « La fumée noire, très impressionnante dans l’agglomération de Rouen, est liée au fait que ce sont des barils d’huile et d’hydrocarbures qui brûlent », a assuré le préfet en conférence de presse. Ce dernier a néanmoins indiqué qu’il existait un risque de pollution de la Seine. Une annonce confirmée par la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne. Des traces d’hydrocarbures ont cependant été relevés par plusieurs habitants de Rouen mais aussi de communes aux alentours.
Pour ne pas prendre de risque, la préfecture a néanmoins décidé du confinement de la population sur 500 mètres autour de l’incendie. Les établissements scolaires (écoles, collèges, lycées) ainsi que les crèches de 13 communes ont également été fermées. Un centre opérationnel départemental, rassemblant les services de l'Etat, a été ouvert en préfecture. Le préfet a enfin rappelé aux habitants l'importance de se laver les mains en cas de contact avec des pluies contaminées.
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