Tandis que la France fait actuellement face à un début de canicule, Assurland.com revient sur les aléas liés à la sécheresse et explique pourquoi ils sont lourds de conséquences en termes d’assurance.
Le coût des dommages liés à la sécheresse est estimé à 1 milliard d’euros par an. Et devant les prévisions d’augmentation des températures, la note pourrait s’élever à 43 milliards d’euros au cumul d’ici 2050, contre 15 milliards d’euros pour la période 1989-2020 (source France Assureurs et CCR).
Pourquoi la facture est-elle si salée ? Les conséquences de la sécheresse sur un logement peuvent être multiples et catastrophiques : fissures sur les murs et les fondations, affaissement de terrain… Les réparations se chiffrent ainsi en milliers d’euros (coût moyen d’un sinistre : 16 300€).
Les dégâts causés par la sécheresse sont dus aux fortes chaleurs suivies de la réhydratation des sols lors du retour des pluies, notamment dans les zones argileuses, entraînant le fameux RGA, le “retrait-gonflement des argiles”. Depuis les années 90, le RGA représente 36% de la sinistralité du régime d’indemnisation des catastrophes naturelles. C’est le 2ème poste d’indemnisation des sinistres liés aux catastrophes naturelles après les inondations.
Plus de 10 millions d’habitations sont actuellement exposées à ce phénomène selon le Ministère de la Transition Énergétique. Mais au vu des différentes prévisions sur le réchauffement climatique, ce chiffre pourrait s’alourdir.
Pour faire reconnaître un dégât lié à la sécheresse, un particulier doit être titulaire d’un contrat d’assurance habitation qui comprend la garantie « catastrophes naturelles », et être situé dans une zone où un arrêté de catastrophe naturelle pour sécheresse a été publié. Sans ces deux conditions réunies, il ne peut être pris en charge.
Mais la procédure de reconnaissance de catastrophe naturelle au titre du RGA est parfois très longue. Ces dernières années, 50% des demandes communales n’ont pas abouti (source : Cour des Comptes).
Le fonds d’indemnisation des « catnat », qui est activé en cas de reconnaissance de sécheresse sur les habitations, est déficitaire depuis plusieurs années consécutives avec une collecte annuelle de 1,7 milliard d’euros contre une redistribution de plus de 2 milliards d’euros (source France Assureurs). Au vu de l'ampleur du risque, de sa charge financière et des difficultés rencontrées par les particuliers pour voir leur demande d’indemnisation aboutir, la Cour des Comptes a donc récemment préconisé de sortir la sécheresse du régime (« péril non assimilable à une catastrophe naturelle »).
D’autres pistes de réflexion se trouvent au niveau de la construction des bâtiments, pour les rendre plus résistants au RGA.
En l’état, le modèle assurantiel des dégâts liés à la sécheresse, confronté à l’évolution du climat, risque donc de peser fortement sur le prix des contrats dans les années à venir. Le prélèvement « catnat » fixé à 12% sur les assurances habitation (et 6% sur les garanties dommages en auto) devra probablement être encore une fois revu à la hausse (18%), ce qui ferait mécaniquement et immédiatement gonfler la facture des assurés.
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