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Combien les Français ont-ils épargné en 2020, et dans quels produits ?

21 oct. 2020 Quentin Bas Lorant 1077 vues

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Comment se porte l’épargne des français en cette fin d’année si particulière ? C’est la question que se pose plusieurs instituts d’études, mais aussi le gouvernement qui se demande comment relancer l’activité tout en comblant un déficit qui s’est creusé. L’exécutif pourrait solliciter dans les mois à venir l’économies des Français, qui a bien connu une année record, mais tous les ménages ne sont pas concernés, ni tous les produits d’épargne.

Une année incertaine qui génère une épargne record

D’abord, les chiffres. L’abandon d’une partie des achats durant le confinement (et après, comme les voyages à l’étranger), puis la perpétuation des incertitudes sanitaires et économiques, ont conduit à une année d’épargne historique pour les ménages : selon la Banque de France, le montant des dépôts et des liquidités accumulés entre mars et juillet a atteint un record : 107,5 milliards d'euros. Et si l’on déduit de cette somme les charges des crédits souscrits, on atteint là aussi une épargne jamais vue de 85,6 milliards d'euros.

Ce montant total, certes impressionnant, mérite néanmoins d’être interrogé en détail. La première question est celle de la répartition de cette épargne, selon les produits. Il est intéressant de noter tout d’abord que l’assurance-vie, produit d’épargne pourtant le plus plébiscité par les Français (40 % dans l'Hexagone à en posséder au moins une en 2018, selon l'Insee), n’a pas tant profité de cette épargne record.

L’assurance-vie en retrait par rapport aux livrets

Les Français leur ont en effet préféré des livrets sécurisés : Les livrets A, livrets de développement durable et solidaire (LDDS) et livrets d'épargne populaire (LEP) ont connu un franc succès. En tout, ce sont plus de 30 milliards d'euros qui ont été déposés sur ce type de comptes depuis le début de l'année, et ce, malgré un rendement plus faible : fixé à 0,5% pour le livret A et le LDDS. Une partie des foyers a aussi tout simplement laissé ses économies sur son compte courant, pour être sûr de le garder à portée de retrait.

Le placement à long-terme, via une assurance-vie, est à l’inverse toujours délaissé dans les périodes de crise, par incapacité des épargnants à se projeter. De plus, les livrets sécurisés sont plus « liquides » : les versements et retraits sont possibles à tout moment, ce qui est plus rassurant en temps d’incertitude que de voir ses économies « coffrées » dans un produit d’épargne à long-terme.

Les assurances-vie n'ont pas rendu leur dernier souffle

L’assurance-vie subit donc un contrecoup important, après plusieurs années d’euphorie. En juillet, l’assurance-vie a connu, selon la Fédération française de l’assurance (FFA), un cinquième mois consécutif de décollecte nette, ce qui signifie que les cotisations des épargnants sont inférieures aux prestations des assureurs : pour ces derniers ce produit n’est donc plus rentable.

Un retour progressif à la normale est néanmoins attendu d’ici la fin de l’année. Tout d’abord si les restrictions de circulation le permettent, car la souscription d’une assurance vie se fait assez rarement en ligne. De plus, on remarque déjà dans les chiffres que le retour de l’activité économique entraîne bien une hausse des cotisations en assurance-vie. Pour les relancer, les assureurs pourraient aussi faire profiter leurs épargnants de conditions privilégiées (réduction des frais, assouplissement des conditions de sorties etc…) n’hésitez donc pas à sonder le marché grâce à notre comparateur en ligne.

L’épargne est loin de concerner tous les Français

Toutefois, même en cas de retour de l’activité, l’épargne ne concernera pas tous les ménages. La seconde question à se poser est toujours celle de la répartition de l’épargne, mais cette fois selon les revenus.

Une étude du Conseil d’analyse économique (un think tank rattaché à Matignon) y a répondu récemment. Selon ses données, récoltées auprès de 300 000 clients bancaires anonymisés, les 20% des ménages les plus aisés ont mis de côté à eux seuls 70% du surplus d’épargne des Français entre mars et août 2020. Le plus haut décile (les 10% de ménages les plus riches) qui dépensaient plus de 4 800 euros par mois en moyenne en 2019, ont même contribué à la moitié de l’épargne hexagonale totale.

Au contraire, et logiquement, les français les plus modestes n’ont pas pu épargner plus que d’habitude, mais se sont mêmes, pour certains, endettés sur la période.  Si l’étude note que le recours au chômage partiel a permis d’éviter un décrochage complet de deux premiers déciles, il n’en reste pas moins qu’en l’absence de « bas de laine », les ménages les moins aisés ne pourront pas participer à la relance de l’activité. Pour leur permettre de consommer, la piste d’un « chèque déconfinement » serait à l’étude pour être introduit dans le quatrième budget rectificatif, qui devrait être présenté début novembre.

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