Il y avait peu de doutes sur le fait que la génétique joue sur les couleurs et les motifs du poil des chats. Pour autant, une étude de l’université de Stanford aux États-Unis vient de le prouver et permet d’expliquer le processus en détail.
Les chats de nos maisons ont plusieurs couleurs de pelages et plusieurs motifs grâce à leurs follicules pileux qui produisent différents types de mélanine. De leurs côtés, les chats sauvages n’en développent pas car leur but est bien de ne pas se faire repérer dans la nature : avouons-le, entre les arbres ou derrière un fourré, un chat marron est moins voyant qu’un chat blanc.
Pour aller plus loin, une étude de l’université de Stanford a cherché à mettre en évidence le gène responsable des couleurs de poils de chats. Pour leur recherche, les scientifiques ont analysé près d’un millier de tissus fœtaux de chats tigrés à différents stades de leur développement, recueillis au moment de stérilisation de chattes. Grâce à cela, ils ont pu découvrir que la peau embryonnaire était divisée en zones épaisses et fines correspondant à des follicules pileux qui produisent différents types de mélanine.
Ainsi, il semble que les cellules sont prédestinées à recevoir une couleur de fourrure spécifique : ces zones sont comme un pré-modèle des motifs et des couleurs du pelage du chat. Les zones épaisses correspondent aux zones foncées et les zones fines correspondent aux zones claires.
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Lors de cette étude, les chercheurs ont trouvé que c’est le gène DKK4 qui est responsable de ces différences de motifs et de couleurs. Quand il s’exprime, il donne les rayures les plus sombres sur le pelage des chats et les couleurs sont ensuite déterminées par des mutations ou des altérations dans la pigmentation.
Le Gregory Barsh, docteur en génétique qui a participé à l’étude, l’explique plus précisément dans le journal de Stanford : "Il existe deux processus distincts qui créent un motif de couleur : l’un qui forme le motif pendant le développement embryonnaire et l’autre qui traduit le motif en pigment produit dans les follicules pileux. Chez les chats de couleur unie, le motif est essentiellement remplacé par des instructions pour produire un pigment sombre partout. Chez les chats blancs, le pigment fait simplement défaut."
Cette découverte des scientifiques américains pourrait aider à percer le secret des motifs qui apparaissent sur les fourrures d'autres animaux, notamment les animaux sauvages comme le tigre ou le léopard. La question qui se pose est : est-ce que le processus moléculaire des fourrures est le même que pour le chat domestiqué et ayant subi une reproduction massive et sélective au fil du temps ? Seul l’avenir nous le dira.