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Cet été, nous nous étions entretenus avec Philippe Saby, directeur général du courtier Solly Azar, à l’occasion de la sortie du premier baromètre de leur observatoire sur le marché de deux roues. À l’issue d’un premier semestre 2022 au cours duquel le marché des motos et des scooters s’était bien maintenu, à la différence de celui des automobiles, l’heure est au bilan pour le troisième trimestre.
La première observation est que cette tendance se poursuit. Le marché du deux-roues affiche un léger recul depuis le début de l’année : -7,2 % de ventes par rapport à 2021, avec un peu moins d’un million d’unités écoulées (936 316). Ce qui demeure mieux que sur le marché auto, qui a chuté de plus de 16 % au premier semestre, au regard de l’année dernière.
Dans le détail, ce sont les ventes de deux-roues d’occasion qui baissent davantage (-7,3 %) que celles des véhicules neufs (-6,7 %), mais les premiers continuent à se vendre bien plus que les seconds (705 600 véhicules neufs contre 230 650 d’occasion). Tout comme sur le marché des "quatre-roues", la première main continue en effet de souffrir des pénuries et d’un allongement des délais de livraison, ce qui reporte la demande sur l’occasion, qui voit d’ailleurs ses prix grimper.
Mais la grande dynamique relevée par l’Observatoire Solly Azar est la forte hausse des immatriculations de motos et cyclos électriques en France, avec 36 500 unités écoulées depuis janvier, soit +54,6 % par rapport à un an plus tôt. Cette croissance se remarque particulièrement chez les particuliers (+76,9 %).
Si le phénomène a été observé plus tôt dans le secteur auto (une voiture immatriculée sur dix est déjà électrique), il répond aux mêmes soucis chez tous les usagers de la route : celui de pouvoir continuer à circuler dans les grands centres-villes et à moindre coût, notamment en raison de l’émergence des ZFE et du stationnement payant à Paris (dont les moteurs électriques sont exonérés).
D’ailleurs, le baromètre montre bien que ce sont les petits modèles électriques (moins de 50 cc), plus adaptée à la ville, qui connaissent la plus forte progression. C’est aussi sur ce segment que l’offre est la plus développée. Toutefois, il faut noter que ce petit soubresaut reste marginal : moins de 4 % des deux ou trois-roues qui se sont vendus depuis janvier fonctionnent à l’énergie électrique. "Les chiffres de hausse sont spectaculaires, mais les volumes encore marginaux", précise Faïza Boufroura, Directrice Data et Analytics de AAA Data.
Dans les faits, la production de motos et scooters électrique est encore à ses balbutiements, mais l’amélioration de la situation sur le front ukrainien pourrait l’aider à réduire les délais de livraison dans les années qui viennent. Même s’il reste que, pour de nombreux motards, la passion ne peut s’écrire qu’au guidon d'un moteur de thermique, avec lequel "le bruit du moteur, l'odeur de l'essence et de l'huile sont irremplaçables". Raison pour laquelle "l’électrique ne s’étend pas pour l’heure à l’usage plaisir ou loisir", rappelle Philippe Saby.
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