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La chute du nombre de prêts immobiliers accordés continue

20 oct. 2022 Jordan Hervieux 210 vues

Le nombre de prêts accordés depuis l’été connait une chute vertigineuse. Pour les mois d’août et septembre, ils ont diminué de 35 % sur un an. Premier facteur de cette baisse, les dossiers en attente causés par le taux d’usure. 

Moins de prêts accordés que lors du confinement 

Pendant que la production de crédits immobiliers s’écroule, la hausse des taux d’intérêts continue sa montée. L’Observatoire Crédit Logement CSA nous révèle qu’en septembre les taux accordés ont atteint 1,88 % toutes durées confondues. Mais le chiffre le plus parlant concerne la dégringolade de la production de crédits. En effet, le nombre de prêts octroyés en août et septembre de cette année a réduit de 34,7 % par rapport à ces deux mois de 2021. En ajoutant le mois de juillet, on peut constater que le nombre de prêts bancaires alloués a connu une décroissance de 27,7 % au troisième trimestre 2022 par rapport à celui de l’année précédente. Le montant de la production de ces prêts est de son côté en diminution de 26,8 %.

Le recul a été particulièrement prononcé en août et en septembre, plus prononcé même que durant le premier confinement” indique l’Observatoire Crédit Logement CSA. Effectivement, le nombre de prêts accordés avait chuté de 1,8 % au premier trimestre 2020, de 11,7 % au second trimestre, puis de 14,9 % lors du troisième, et enfin de 18,1 % au cours du dernier trimestre 2020. Il aura fallu attendre le premier trimestre 2021 avant que le marché puisse redémarrer. 

Le taux d'usure comme premier obstacle 

Selon l’Observatoire Crédit Logement CSA, cette baisse n’est plus causée par la pandémie de la Covid-19, mais de “la dégradation de la profitabilité des nouveaux crédits”. Pour simplifier, le taux d’usure a fait obstacle aux banques en les privant d’augmenter leurs taux d’intérêts librement, les crédits possibles étant devenus insuffisamment rentables pour elles. Elles ont donc pris la décision de diminuer la distribution de ces crédits

D’un autre côté, les crédits accordés par les banques ont été rendus disponibles à des conditions plus contraignantes. Le montant moyen d’apport personnel en France est passé de 48 000 euros en 2021 à 60 000 euros cette année, portant la hausse à 25 %. L’envol des prix de l’immobilier à un niveau extrêmement élevé ont demandé aux banques d’adapter leurs crédits. De cette façon, la durée moyenne des emprunts connait un nouveau record historique. Elle s’élève désormais à 241 mois, soit 20,1 années de crédit. Ce sont d’ailleurs, 65 % d’entre eux qui sont octroyés sur des durées supérieures à 20 ans

40 % des demandes sont rejetées 

Si le relèvement du taux d’usure début octobre devait améliorer l’accès au crédit pour les futurs acquéreurs de biens, cette hausse a été suivie par l’augmentation des taux de crédit par les banques. En 10 jours, une banque a par exemple fait passer son taux de 2,20 % sur 20 ans à 2,60 %. En y ajoutant l’assurance de prêt et les frais de dossier, le taux d’usure peut être dépassé alors qu’il était de 3,03 % pour les crédits de moins de 20 ans et à 3,05 % pour les prêts plus longs

Selon le néocourtier Bankstore, 40 % des demandes de crédit ne sont pas acceptées à cause de l’usure. Au moment du relèvement du taux d’usure en début de mois et avant l’augmentation des taux d’intérêt, les demandes refusées ne représentaient que 15 % des demandes totales. Les plus touchés par ces refus sont les jeunes primo-accédants qui, en raison des durées de plus en plus longues, voient leur taux d’intérêts augmenter et conduisent à un risque plus important de dépassement du taux d’usure. Les séniors, eux aussi, sont concernés, en raison du niveau de leur assurance de prêt.

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