Le marché immobilier français connaît depuis quelques années des hauts et des bas, notamment en termes de crédit immobilier. Toutefois, la récente baisse des taux de crédit immobilier, observable dès le début de l'année, s'est confirmée en février, signalant un assouplissement des conditions d'emprunt pour les ménages français.

Une tendance à la baisse qui se poursuit

En février, l'Observatoire Crédit Logement CSA a rapporté une diminution significative des taux, avec une baisse moyenne de 0,14 point, suivant une réduction de 0,09 point en janvier. Cette tendance à la baisse est encouragée par la stabilité du taux de la Banque centrale européenne et un marché financier sous tension, où les banques cherchent à stimuler l'activité immobilière. 

"Malgré les tensions réapparues sur les marchés financiers, la stabilité du taux de la Banque centrale européenne et la préservation de la profitabilité de la production ont incité les banques à dynamiser le marché immobilier", a déclaré l'Observatoire. 

Ainsi, les emprunteurs bénéficient de taux attractifs, avec des moyennes de 3,99 % sur 25 ans, 3,90 % sur 20 ans, et 3,79 % sur 15 ans, marquant un "printemps de l’immobilier" anticipé. Selon Pretto, leader du courtage immobilier 100% digital, "sur 25 ans, les meilleurs profils peuvent désormais obtenir des taux à 3,81%, voire moins pour les dossiers les plus recherchés par les banques". À condition, bien entendu, "d’avoir un dossier attractif et un budget cohérent avec sa capacité de remboursement".

Une capacité d’emprunt toujours faible

Cette détente du marché est également reflétée par un assouplissement notable des conditions d'octroi de crédit, où "les banques ont massivement desserré les freins au crédit", permettant ainsi une reprise des projets immobiliers. Pierre Chapon, président de Pretto, souligne : "Le marché du crédit immobilier s’est nettement détendu en ce début d’année et il est désormais possible de trouver des financements à des taux qui rendent à nouveau réalisables certains projets immos". "Si la baisse est moins spectaculaire qu’en janvier, elle se poursuit et semble vouloir se confirmer dans le temps", commente Caroline Arnould, directrice générale de Cafpi.

Malgré ces signaux positifs, le secteur fait face à des défis persistants. La capacité d'emprunt des ménages a diminué de 17,7 % depuis décembre 2022, impactant directement la production de crédits et le nombre de prêts accordés, qui restent inférieurs de 40,8% et 35,8% respectivement par rapport à l'année précédente. Néanmoins, l'optimisme demeure, avec des prévisions indiquant une possible moyenne des taux à 3,25 % d'ici décembre.

Les banques, premiers acteurs de la reprise

L'évolution des taux de crédit immobilier, conjuguée à la baisse des prix de l'immobilier (-1 % au niveau national, selon la FNAIM), revitalise l'intérêt pour l'accession à la propriété. Les acheteurs, profitant de conditions plus avantageuses et d'une position de force face aux vendeurs, voient leur pouvoir d'achat immobilier s'accroître. Ce contexte offre des opportunités inédites pour les candidats à l'accession, encouragés par des banques désormais plus enclines à financer de nouveaux projets.

"Outre leurs barèmes en baisse, les banques sont aujourd’hui en demande de dossiers à financer. La preuve ? "Leurs délais de traitement des dossiers s’accélèrent : 55% des offres de prêts se sont faites en maximum 15 jours en février contre 40% en janvier" affirme Caroline Arnould.

En conclusion, bien que le marché du crédit immobilier en France montre des signes de reprise grâce à une baisse des taux d'intérêt et un assouplissement des conditions d'octroi, il est confronté à des défis liés à la capacité d'emprunt des ménages et à une offre de prêts encore restreinte. Néanmoins, cette évolution crée un environnement propice à l'investissement immobilier, avec des perspectives d'amélioration qui pourraient stimuler davantage le marché dans les mois à venir.



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