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Depuis le début de la crise sanitaire, et bien aidées par les restrictions de déplacements, les néoassurances digitales gagnent des parts de marché. Mais où s’arrêteront-elles ? Ont-elles déjà atteint un plafond de verre en nombre d’assurés ?
Sans agence et avec des contrats à gérer depuis son smartphone, les assurtech séduisent surtout pour le moment un public de niche : celui des jeunes adultes (plutôt urbains) et très connectés. Pour la suite de leur développement, la question posée est celle de leur capacité à attirer les assurés qui continuent de ne faire confiance qu’aux assureurs dits « traditionnels ».
Pour l’heure, le déséquilibre entre ces derniers et les assureurs du 21ᵉ siècle est encore patent. Dans une étude récente, la société d’analyses Juniper Research prévoit par exemple que le chiffre d’affaires actuel des assurtech double d’ici 2025. Il passerait alors de 218 milliards d’euros à environ 466 milliards d’euros. Somme colossale, mais qui ne représenterait encore pas plus d’un dixième de ce que pèse le marché global de l’assurance (estimé à plus de 5 000 milliards de dollars).
Le secteur de l’assurance a donc encore peu d’inquiétudes à nourrir au sujet de la progression des nouveaux venus. Un sentiment confirmé par une récente étude menée justement par une assurtech : Breeze, spécialisée dans les produits de prévoyance. Elle a interrogé il y a quelques semaines un millier d’Américains pour savoir s’ils préféreraient se tourner naturellement vers un assureur traditionnel (AIG) ou une assurtech (Lemonade).
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Le verdit s’avère sans appel : 85% des sondés ont fait le choix d’Aig, et 15% seulement ont choisi Lemonade. Parmi les critères déterminants ce choix, l’âge a été retenu, même s’il n’est finalement pas si significatif : 9% seulement des plus de 55 ans opteraient pour une néoassurance, mais ils ne seraient en fait guère plus de 20% à faire ce choix parmi les 18-34 ans.
En revanche, en termes d’image, les néoassureurs semblent marquer des points auprès du public au niveau de leurs tarifs. À la question : à quel acteur feriez-vous confiance pour obtenir la tarification la plus juste ? Les répondants répondent plus volontiers en faveur des jeunes pousses (à hauteur de 20% en moyenne), et dans une plus large proportion chez les 18-34 ans (30%).
En réalité, l’argument capable de faire basculer les personnes interrogées vers les assurtech semble être celui de la détermination du tarif, derrière lequel se cache celui de la simplification des démarches. Entre un tarif déterminé par un examen médical chez l’assureur traditionnel, et un autre calculé par l’utilisation des données personnelles dans le cas de l’assurtech, une majorité de répondants choisit la seconde option.
Ce qui étonne, c’est ce que pour obtenir le tarif le plus juste possible, de nombreux sondés sont prêts à d’importantes concessions concernant le caractère privé de leurs données personnelles. De fait, 34% se disent prêt à accepter la présence d’une caméra dans leur logement : les habitudes du futur assuré et sa gestion des risques domestiques sont ainsi pris en compte pour déterminer sa prime d’assurance habitation.
De même, 42% des répondants seraient d’accord pour confier leurs données génétiques à leur assureur. Et une majorité (55%) ne seraient pas contre l’idée que leurs activités physiques soient suivies par une application ou un tracker. De ce point de vue, l’avenir est plutôt rayonnant pour les assurtech : en fondant leurs modèles sur la collection et la valorisation des données, elles semblent avoir mis la main sur une dimension déjà prépondérante, mais qui leur permettra peut-être à terme de dépasser leurs historiques rivaux.