L'assureur Leocare publie une analyse détaillée portant sur 702 sinistres automobiles déclarés entre juin et octobre 2025. L'objectif de cette étude est d'observer si la couleur d'un véhicule peut influencer sa probabilité d'être impliqué dans un sinistre, ou tout au moins d'identifier des tendances dans les déclarations. Les premiers résultats sont clairs : les voitures noires et grises dominent très largement les sinistres, mais le profil d'exposition varie fortement selon les teintes.

Les teintes sombres concentrent la majorité des sinistres

Selon les données communiquées par Leocare, 64,7 % des sinistres concernent des voitures noires ou grises. Dans le détail, le noir se place en tête (34,5 %), suivi de près par le gris (30,2 %). Ce résultat s'explique en grande partie par la popularité historique de ces teintes auprès des automobilistes français, notamment sur les modèles haut de gamme, où elles véhiculent une image de sobriété et de valorisation à la revente.

L'étude précise ainsi que 73 % des sinistres déclarés sur des véhicules premium concernent une voiture noire ou grise, contre 60,4 % pour les marques généralistes. Mais au-delà du volume, la nature des sinistres diffère selon la couleur.

  • les véhicules noirs sont proportionnellement les plus touchés par les vols et actes de vandalisme (38,9 %). Leur forte valeur perçue et leur présence dans des zones urbaines denses sont mises en cause pour expliquer cette surexposition ;
  • les voitures grises sont quant à elles davantage concernées par des bris de glace (32,2 %). Ce phénomène est lié à leur usage fréquent dans les trajets quotidiens, notamment professionnels, où les stationnements en extérieur sont plus exposés.

Plus d'accrochages, moins de malveillance : qu'en est-il des teintes claires ?

L'étude distingue clairement deux grandes familles de couleurs :

  • couleurs claires : gris, blanc, bleu, orange, jaune ;
  • couleurs foncées : noir, rouge, marron, vert.

57 % des sinistres concernent des voitures de couleur claire, mais avec des profils de sinistres différents par rapport aux teintes foncées. Ces véhicules sont surtout impliqués dans des accrochages avec un tiers (54,6 % des sinistres analysés) ainsi que dans des bris de glace, ce qui traduit une utilisation régulière et quotidienne, souvent en milieu urbain ou dans des flottes professionnelles.

Parmi ces teintes, le blanc se distingue particulièrement :

  • 58,4 % des sinistres impliquant un véhicule blanc correspondent à un accrochage avec un tiers ;
  • 24,8 % concernent des bris de glace.

Le blanc est fortement représenté chez les professionnels et véhicules utilitaires, puisqu'il représente 17,8 % des assurés dans l'échantillon étudié. Le volume d'usage explique donc en partie son exposition statistique.

Quelques idées reçues corrigées par les chiffres

L'étude Leocare revient également sur certaines croyances tenaces autour de la couleur des voitures :

  • le rouge n'est pas plus accidentogène. Contrairement à une idée répandue, il ne représente que 5 % des sinistres, sans surreprésentation d'excès de vitesse ou d'accidents violents ;
  • le bleu apparaît 2,4 fois plus touché par les événements climatiques, mais Leocare précise qu'il n'existe aucun lien de cause à effet entre couleur et météo, seulement une coïncidence statistique observée dans les déclarations.

Enfin, l'assureur tient à rappeler un point essentiel : la couleur d'un véhicule n'a aucun impact sur le calcul du prix d'une assurance auto : "Les assurances ne fixent pas le prix d'une assurance en fonction de la couleur d'un véhicule. [...] Notre mission reste la même : assurer sur des faits mesurables et non des perceptions.", explique Christophe Dandois, cofondateur de Leocare.



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