Paris, le Grand Paris, la banlieue... Cette partie du marché immobilier français est quelque peu particulière. Une demande très forte exerce une tension énorme sur la zone, qui pousse inexorablement les prix à monter. Pourtant, les volumes de transaction ne diminuent pas et d'ailleurs, l'immobilier de luxe se porte comme un charme dans la capitale ! Ainsi, les dix villes les plus chères du pays se trouvent en Île-de-France. Est-ce vraiment une surprise ?
Le 9 janvier dernier, SeLoger a dévoilé son baromètre par villes du prix au m². On sait désormais que les dix villes les plus onéreuses de France sont bien dans le Grand Paris. Les voici dans l'ordre décroissant :
In fine, même des villes réputées particulièrement chères en province affichent des prix au m² moins élevés. Lyon est actuellement la ville de province affichant les tarifs les plus importants et la première a dépasser la barre des 5 000, à 5 065 euros au m². Sans trop de surprise, Cannes se place en seconde position, à 4 789 euros au m², puis vient Bordeaux (4 702 euros au m²), puis Aix-en-Provence (4 245 euros au m²), Nice (4 115 euros au m²) et Antibes (4 113 euros au m²). Les autres villes de province ne dépassent pas 4 000 euros au m².
L'Île-de-France confirme donc bien la spécificité de son marché. De surcroît, on sait que l'emplacement des nouvelles gares du Grand Paris n'a pas vraiment influencé l'inflation des prix. Et aujourd'hui, des villes telles que Saint-Maur-des-Fossés (5 692 euros au m² en moyenne), Fontenay-sous-Bois (5 524 euros) ou même Pantin (5 683 euros) dépassent déjà allègrement les tarifs pratiqués en province. À titre indicatif, le prix moyen d'un logement dans l'ancien en France est de 3 367 € au m².
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En outre, la localisation de ces villes manifeste une déséquilibre très net dans la région. En dehors de Paris, Versailles et Montreuil, toutes ces villes se situent dans le départements des Hauts-de-Seine (92). Et Versailles fait bien partie de l'Ouest parisien ! L'Est et l'Ouest parisiens sont donc radicalement différents eux aussi.
Aussi, Montreuil tient une place bien spécifique. Autrefois beaucoup plus populaire, la ville est soumise à d'importantes hausses depuis quelques années, en particulier autour des quartiers à proximité de la ligne 9 du métro. Il faut dire que d'importantes opérations de gentrification ont été effectuées, à tel point que certains l'appellent même « le nouveau Brooklyn » ou encore le « Brooklyn parisien ». Sa proximité avec des villes aux prix très élevés a également profité à cette gentrification (Vincennes, Fontenay-sous-Bois).
D'après SeLoger, l'inflation drastique de l'immobilier en intra-muros se reporte aussi sur le reste de la banlieue. En effet, les classes moyennes ne possédant plus le pouvoir d'achat nécessaire à l'acquisition immobilière se rabattent sur la banlieue. De plus les disparités constatées aujourd'hui entre les Hauts-de-Seine (92) et la Seine-Saint-Denis (93) pourraient tendre à se réduire avec le lancement du Grand Paris Express, est-il expliqué sur SeLoger. D'autant plus que l'on sait qu'à 5,2 années, il est plus rentable d'acheter que de louer dans la capitale.