La situation sanitaire en Île-de-France reste préoccupante pour de nombreux habitants. Un baromètre réalisé pour l'Agence régionale de santé (ARS) montre que si la majorité des Franciliens se déclare satisfaite de la prise en charge de leur santé, de fortes disparités subsistent entre les départements, notamment en ce qui concerne l'accès aux médecins généralistes et spécialistes.
La situation sanitaire en Île-de-France reste préoccupante pour de nombreux habitants. Un baromètre réalisé pour l'Agence régionale de santé (ARS) montre que si la majorité des Franciliens se déclare satisfaite de la prise en charge de leur santé, de fortes disparités subsistent entre les départements, notamment en ce qui concerne l'accès aux médecins généralistes et spécialistes.
Des disparités territoriales sur l'accès aux soins
Selon le baromètre de l'ARS publié le jeudi 5 décembre, 74 % des Franciliens se disent satisfaits de la prise en charge de leur santé. Toutefois, ce chiffre cache des inégalités marquées entre les départements. En effet, 54 % des habitants de la région rencontrent des difficultés pour accéder à un médecin généraliste, un taux supérieur à la moyenne nationale qui est de 43 %. Les habitants de l'Essonne (66 %) et de Seine-et-Marne (67 %) sont les plus touchés par ce manque de disponibilité médicale.
Les disparités sont également marquées en ce qui concerne l'accès aux urgences. Si près de 80 % des habitants des Hauts-de-Seine et 75 % des Parisiens indiquent accéder facilement aux services d'urgences, seuls 60 % des habitants de la Seine-et-Marne peuvent en dire autant. Ces inégalités territoriales rendent la situation particulièrement complexe pour les habitants de la grande couronne, où l'accès aux soins semble se dégrader.
La téléconsultation en pleine expansion
Face à ces difficultés croissantes d'accès à un médecin, près d'un Francilien sur deux a déjà eu recours à la téléconsultation. Il s'agit le plus souvent de la seule solution pour obtenir un rendez-vous dans des délais raisonnables. Pour Denis Robin, directeur général de l'ARS Île-de-France, "il devient de plus en plus difficile d'avoir accès à un médecin, en particulier dans certaines zones de la grande couronne". Il précise que cette situation est liée à une pénurie de médecins à l'échelle nationale, aggravée par des départs massifs à la retraite qui devraient se poursuivre jusqu'en 2030.
Pour tenter de pallier ce déficit, l'ARS consacre entre "43 à 45 millions d'euros" chaque année pour attirer et fidéliser les médecins en Île-de-France. Ce budget permet notamment de financer des primes d'installation, des incitations à destination des internes pour qu'ils exercent dans des zones moins attractives, ainsi que des aides au logement pour les soignants. Malgré ces efforts, la situation n'évoluera pas significativement avant 2028, 2030, prévoit Denis Robin.
L'impact financier sur l'accès aux soins
Au-delà des difficultés liées à l'accès géographique, l'aspect financier constitue une autre barrière importante pour de nombreux Franciliens. Selon le baromètre, un Francilien sur trois (34 %) a déjà renoncé à se soigner à cause des coûts liés à certaines consultations et actes médicaux. Cette situation n'est pas sans rappeler une étude récente de l'entreprise Rosaly qui prévoit qu'en 2025, près de 49 % des Français pourraient être contraints de renoncer à des soins pour des raisons financières, en raison de la baisse des remboursements par la Sécurité sociale.
Ces réductions de remboursement annoncées par le gouvernement ont suscité une vive réaction de la part des Français. "L'annonce du gouvernement est inadmissible", estime 61 % des sondés. Les Français sont de plus en plus nombreux à exprimer leur appréhension quant à l'avenir de leur prise en charge médicale, en particulier avec la prévision de la baisse de la prise en charge des consultations médicales de 70 % à 65 %.
Face à cette situation, de nouvelles initiatives voient le jour, comme la carte "Budget'Santé" lancée par Rosaly, qui permet aux salariés de régler leurs dépenses de santé sans avance de frais. "Elle devrait être à la disposition de toutes les entreprises et de tous les salariés français afin d'améliorer concrètement et simplement leur bien-être et leur santé", affirme Arbia Smiti, fondatrice de Rosaly.
La rédaction d'Assurland