Depuis le 18 novembre, tous les assurés peuvent activer une carte Vitale dématérialisée sur leur smartphone. Longtemps expérimenté dans certains départements, le dispositif est désormais généralisé en métropole comme en outre-mer. L'objectif : simplifier les démarches, limiter les oublis et renforcer la lutte contre la fraude.

Installer la carte Vitale sur son smartphone

Pour accéder à la version numérique, il suffit de télécharger l'application carte Vitale sur iOS ou Android. L'installation se fait en ligne et nécessite de prouver son identité. Deux options sont proposées.

Si l'application France Identité est déjà installée, elle peut servir à valider l'inscription. Dans le cas contraire, l'utilisateur doit suivre un parcours vidéo : filmer sa pièce d'identité, puis son visage. Cette reconnaissance faciale est "validée par un opérateur humain" afin d'éviter toute usurpation. Le numéro de Sécurité sociale est indispensable pour finaliser l'opération.

Le processus peut toutefois se révéler délicat. Certains utilisateurs rapportent des bugs, notamment lors de la reconnaissance faciale ou du scan des documents. Une fois l'identité vérifiée, la carte Vitale numérique devient accessible, protégée par un code secret ou par les systèmes biométriques du téléphone.

À quoi sert la carte Vitale dématérialisée ?

L'e-carte Vitale fonctionne dans les mêmes situations que la carte physique : consultation médicale, pharmacie, délivrance de médicaments. Elle limite les conséquences d'un oubli ou d'une perte et offre un accès immédiat aux dépenses de santé, grâce aux résumés de factures disponibles dans l'application.

L'Assurance maladie annonce aussi de futures évolutions. À terme, la carte pourra intégrer une assurance complémentaire santé et permettre le tiers payant. Elle offrira également une connexion directe à Mon Espace Santé, le carnet de santé numérique.

Pour l'utiliser chez un professionnel de santé, il suffit de déverrouiller l'application et de présenter le QR code ou de rapprocher le smartphone d'un lecteur NFC, lorsque l'équipement le permet.

Selon l'Assurance maladie, l'application garantit un haut niveau de sécurité. Elle ne contient aucune donnée médicale, seulement les informations nécessaires aux remboursements : identité, numéro de Sécurité sociale, ayants droit ou résumés de factures. Les autorités y voient un moyen supplémentaire de "franchir encore une étape dans la lutte contre la fraude sociale » et de « protéger notre système de santé". 

La carte physique reste indispensable

Même généralisée, la version numérique ne remplace pas la carte Vitale classique. L'Assurance maladie insiste sur son caractère complémentaire. Tous les professionnels ne sont pas encore équipés pour lire l'application.

Environ 5 000 professionnels de santé supplémentaires s'équipent chaque mois. Dans les territoires déjà déployés, 80 % des pharmaciens ont réalisé au moins une facturation via l'application. À l'échelle nationale, la proportion se situe autour des deux tiers. "Un médecin sur cinq a déjà fait au moins une feuille de soins électronique avec l'application carte Vitale", précise Thomas Fatôme, rappelant que l'Assurance maladie finance jusqu'à 280 euros l'achat du matériel.

La transition reste progressive, d'autant que les personnes âgées ou moins à l'aise avec les outils numériques continueront d'utiliser massivement la carte physique. "Ça va entrer petit à petit dans le quotidien des Français et des pharmaciens", estime le directeur général de la CNAM. "Grâce à l'application carte Vitale, vos droits en ligne sont toujours à jour."

Ainsi, les assurés sont encouragés à conserver leur carte classique tout en adoptant ce nouvel outil censé faciliter les démarches, sécuriser les échanges et moderniser l'accès aux soins.



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