L’inflation ne cesse d’augmenter, mais le thermomètre aussi. La France subit actuellement une vague de chaleur historique. D’ici cet été, une grande partie de la France devrait ainsi être touchée par la sécheresse. Un phénomène qui aura de lourdes conséquences tant son poids financier sur le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles est exponentiel.
Alors qu’elles affichent + 33% depuis dix ans, les cotisations d’assurance habitation pourraient encore s’alourdir dans les années à venir, et, elles aussi, grignoter le pouvoir d’achat des particuliers. Les régions du Sud-Est, particulièrement exposées aux aléas météorologiques (sécheresse, épisodes cévenols…), affichent d’ailleurs les augmentations les plus importantes, avec respectivement + 33,3% et + 40,6% en PACA et Occitanie (source : indice IPAP Assurland.com).
A l’échelle mondiale, ils sont estimés à 280 milliards de dollars en 2021 (source : MunichRe). En France, la sécheresse est particulièrement pointée du doigt. Depuis les années 90, le phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA) causé par la sécheresse représente 36% de la sinistralité du régime catnat. Selon France Assureur, il faudrait compter 43 mds€ de dommages cumulés d’ici 2050. Au vu de l'ampleur de ce risque, de sa charge financière et des difficultés rencontrées par les particuliers pour voir leur demande d’indemnisation aboutir, la Cour des Comptes préconise même de sortir la sécheresse du régime d’indemnisation des catastrophes climatiques.
Certains assureurs commencent par ailleurs à ne plus vouloir couvrir des zones trop exposées. Ou y proposent des contrats à un tarif prohibitif, ce qui revient à peu près au même. On pourrait craindre à l’avenir que certains individus soient contraints de se priver d’assurance en raison de prix outrageusement élevés.
1. Agir sur la prévention : améliorer l’écoulement des sols, réduire la bétonisation des littoraux, tenir compte des recommandations géotechniques afin d’éviter les fissures liées au RGA … Et mieux informer les assurés de leurs droits : non, tout le monde n’est pas couvert en cas de déclaration d’état de catastrophe naturelle. Il faut avoir souscrit un contrat d’assurance adéquat. Si les actions liées à la prévention n’auront pas un impact à court terme, elles sont primordiales pour arriver à contenir les effets néfastes des catnats dans les années à venir.
2. Augmenter le prélèvement catnat : pour combler le déficit du régime d’indemnisation lié aux catastrophes naturelles, une nouvelle augmentation du prélèvement qui l’abonde (actuellement fixé à 12%) semble incontournable. Une mesure impopulaire, qui ferait immédiatement grimper la facture des assurés, mais à laquelle on pourra difficilement échapper au vu des finances du régime.
3. Trouver un équilibre : la France propose un fonctionnement quasi-unique en Europe basé sur la solidarité nationale. La cotisation est décorrélée du risque réel : pour schématiser, l’assuré vivant au sommet d’une colline paie pour celui qui habite au bord de la rivière. Un équilibre est peut-être à trouver entre les responsabilités des individus et de la collectivité dans la couverture des risques liés au dérèglement climatique, avec en ligne de mire la remise en cause du principe de mutualisation.
Alors que l’impact du contexte géopolitique pèse déjà lourdement sur le porte-monnaie des Français, sans mesures, la facture liée aux événements météorologiques risque également de s’envoler.
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