Surmortalité d'au moins 80 personnes en France lors de la canicule de juillet dernier

Santé publique France a publié ce 1ᵉʳ août un point épidémiologique évaluant l’excès de mortalité durant la canicule qui a frappé une partie du pays du 7 au 13 juillet. Ainsi, l’agence a constaté le décès d’au moins 80 personnes de plus que la normale pendant cet épisode. En outre, deux accidents du travail mortels seraient possiblement liés à la chaleur lors de cette période.

5 régions concernées par la canicule de juillet

Après un mois de juin frappé par les vagues de chaleur – qui a fait de lui le 2ᵉ mois de juin le plus chaud en France depuis 1900 –, certaines régions n’ont pas été épargnées par la canicule. Ainsi, du 7 au 13 juillet, 21 départements des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Corse, Grand Est et Provence-Alpes-Côte d’Azur, ont connu un épisode caniculaire.

Santé publique France a analysé le nombre de décès durant cette période et a constaté un excès de 80 morts dans les départements concernés, soit une surmortalité de 3,8 %. De plus, la Direction générale du travail a signalé à l’agence deux cas d’accidents mortels du travail "en lien possible avec la chaleur", toujours dans la zone frappée par la canicule.

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Des données à étoffer

C’est la première fois que l’agence publie un tel point épidémiologique : 15 jours après chaque épisode caniculaire, elle rendra public le possible impact de cet épisode. "Possible", car pour l’heure, et Santé publique France l’a rappelé, les données publiées ne sont pas assez précises pour savoir si cette surmortalité de 3,8 % est directement liée à la canicule.

Interrogé par l’agence, Robin Lagarrigue, chargé d’études à la Direction santé environnement travail, précise : "Cet excès peut être attribué en grande partie à l’exposition de la population à la chaleur mais pas uniquement". Il faudra en effet attendre la fin de l’été pour avoir un bilan plus complet de l’agence sur le nombre de décès directement causés par cette première canicule.

Juillet 2023 : triste record du monde

Si M. Lagarrigue a souligné que cet épisode caniculaire était d’une "durée, une intensité et une étendue" plus faibles que certains que la France a pu subir, il tient à rappeler que "la chaleur demeure plus que jamais un risque pour la santé dans un contexte de changement climatique".

De plus, même si ce mois de juillet n’a pas été aussi lourdement frappé par la chaleur que l’année dernière en France, ce n’est pas le cas dans le reste du monde. En effet, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et l’observatoire Copernicus ont déclaré que juillet 2023 a été le mois le plus chaud jamais enregistré.