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Fin du thermique : l'Allemagne et l'Italie font marche arrière

08 mars 2023 Quentin Bas Lorant 405 vues

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L’Allemagne et l’Italie enclenchent la marche arrière. Alors que le mois dernier le Parlement européen avait adopté à 340 voix (sur 640) l’interdiction des véhicules thermiques dans l’UE à partir de 2035, voilà que deux États membres majeurs affichent leur rejet. 

Protéger des technologies et des emplois

Cette semaine, c’est le gouvernement allemand qui a fait part de sa volonté de ne pas voter le texte. Berlin compte en effet protéger ses constructeurs, et notamment Porsche, qui investit dans la recherche de nouveaux carburants synthétiques, pauvres en produits pétroliers. Une essence moins polluante qui pourrait, selon l'exécutif allemand, sauver le moteur thermique.  

"Il faut garder la liberté de choix des technologies", a commenté le ministre libéral-démocrate des Finances allemandes, Christian Lindner. Il souhaite une exception à l’interdiction totale des moteurs à essence pour ceux qui tourneraient à ces nouveaux carburants miracles.

Du côté italien, le rejet de l'interdiction est moins récent. Les eurodéputés transalpins de la coalition gouvernementale dirigée par Giorgia Meloni avaient déjà voté contre le texte au Parlement européen. Depuis son adoption, c’est le ministre des Transports, Matteo Salvini, qui rejette avec véhémence le projet, en raison, selon lui, d’un temps d’adaptation trop court et du risque de nombreuses pertes d’emplois en Italie.

Pour mémoire, la France, elle aussi, avait tenté de retarder l’échéance tout en protégeant ses intérêts. L’exécutif souhaitait en effet une exception à l’interdiction pour les véhicules hybrides jusqu’en 2040. Cette motorisation, très prisée dans l’Hexagone (30 % des immatriculations en 2022), est aussi une technologie sur laquelle ont beaucoup misé Renault et Stellantis. 

Un vote repoussé sine die

L’interdiction de tous les moteurs hybrides et à essence, proposée par la Commission européenne en juillet 2021, devait initialement être entérinée le 28 février, puis le 7 mars. La séance au Conseil de l’Union européenne, qui réunit les ministres des 27 États membres, a finalement été reportée suite aux défections de l’Allemagne et de l’Italie. 

Et pour cause, pour être adoptée, l’interdiction devait être votée par au moins 55 % des États membres, représentant a minima 65 % de la population de l’Union. À eux seuls, l’Allemagne et l’Italie, avec leurs 143 millions d’habitants, pèsent pour près d’un tiers de la population de l’UE.

Ce sont de plus bien sûr deux poids lourds de l’industrie automobile européenne. L’Allemagne demeure le premier producteur de véhicules en Europe. En 2020, malgré le Covid, ce sont 3,5 millions de voitures particulières qui sont sorties des usines d'outre-Rhin. Le groupe Volkswagen reste également le deuxième constructeur mondial, en nombre de ventes.

De son côté, l’Italie, qui a pesé jusqu’à 15 % de la production européenne dans les années 80 et 90, s’est faite depuis dépassée par l’Espagne, la République Tchèque et la Slovaquie, mais continue de sortir 1,5 million de voitures par an.

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