Voiture d'occasion : comment expliquer la récente hausse des prix ?

Les voitures d'occasion ont la cote en ce moment. Depuis le début de la crise, le marché des voitures de seconde main est toujours plus plébiscité. Mais pour plusieurs raisons, les voitures d'occasion sont de plus en plus onéreuses : marché du neuf en pénurie, hausse des prix du neuf, tension sur le marché de l'occasion, politiques écologiques...

Un marché du neuf très tendu par la crise

Le constat est le suivant : en août 2021, le prix d'acquisition moyen pour une voiture d'occasion était de 17 000 euros, soit une augmentation de 2,3 % par rapport à juillet de la même année. On remarque d'ailleurs que le prix des voitures diesel augmente plus que le prix des voitures électriques (+5,5 % contre +2,6 % respectivement).

Comment expliquer une telle hausse ? Le premier facteur provient du marché du neuf : la production de voitures n'est plus assez importante en raison de la rupture mondiale de semi-conducteurs. De très nombreuses usines de voitures ont revu leurs objectifs à la baisse. De facto, les temps d'attente pour mettre la main sur une voiture neuve se rallonge et certains ménages préfèrent se tourner vers l'occasion. Ce qui augmente la demande sur le marché de l'occasion, et donc la tension sur celui-ci.

Les voitures neuves sont de plus en plus chères

Mais la baisse de la production n'est pas la seule raison qui rabat la clientèle vers le marché de l'occasion. Depuis plusieurs années, les prix des voitures neuves ne cessent d'augmenter. Ces dernières sont de plus en plus complexes : dispositifs de sécurité, antipollution, équipements électroniques toujours plus onéreux... « Le nombre de ménages qui achètent une voiture neuve baisse d'année en année, allègue Flavien Neuvy, économiste et directeur de l'Observatoire Cetelem. Aujourd'hui seuls 3 % des ménages renouvellent leur véhicule chaque année contre 7 % au milieu des années 1990. Les Français gardent leur auto plus longtemps ou s'orientent vers l’occasion. En France, l'achat d'un modèle neuf tourne à 25 000/26 000 € en moyenne. »

Et avec le contexte législatif actuel, difficile de rogner sur les coûts. La plupart des dispositifs de sécurité et écologiques que l'on retrouve de série sur les voitures d'aujourd'hui sont obligatoires. Certains exigent d'ailleurs certains matériaux rares, qui pèsent lourd sur la note. Il serait également impensable pour un constructeur de vendre des véhicules ne pouvant pas accéder aux ZFE (zones à faibles émissions), mises en place dans plusieurs villes de France et barrant l'accès aux modèles plus polluants.

Une conséquence des politiques environnementales du gouvernement (malus, prime à la conversion)

Autre mesure très dissuasive dans le marché du neuf : le malus écologique, qui sera encore plus pénalisant en 2022. Le montant à régler peut être très élevé ; certains acheteurs préfèrent donc se tourner vers le marché de l'occasion, qui est épargné de ce dispositif coûteux. D'autant plus que les véhicules d'occasion hybrides et électriques peuvent tout de même bénéficier de la prime à la conversion.

Offre et demande : de moins en moins de voitures d'occasion à vendre

Selon l'incontournable principe de l'offre et de la demande, toutes les raisons précédemment énumérées aboutissent inévitablement à la conclusion suivante : l'offre en voitures d'occasion se réduit de plus en plus. Donc les prix montent.

D'ailleurs, au vu de la tension actuelle, certains acheteurs investissent sans même avoir vu ou essayé la voiture. Autre fait, les concessionnaires ont arrêté de vendre les voitures d'occasion des sociétés de location. En effet, ces dernières préfèrent les garder tant qu'ils n'ont pas pu renouveler leur flotte avec des modèles neufs.

Économisez jusqu'à 40% sur votre assurance auto

Grâce à Assurland.com, comparez gratuitement vos assurances personnelles en quelques minutes pour être protégé au meilleur prix !

J'obtiens un devis