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Airbnb : des députés veulent faire passer la limite à 60 jours de location par an

07 juil. 2023 Jordan Hervieux 130 vues

Des députés français envisagent de saisir l'opportunité des Jeux olympiques de Paris 2024 pour réajuster les règles de location des meublés de tourisme en France.

Améliorer l'encadrement de la location temporaire

Avec les Jeux olympiques prévus à Paris en 2024, le nombre d'offres de location sur Airbnb risque d'augmenter considérablement, en particulier dans la capitale française. Selon l'office de tourisme et des congrès de Paris, on s'attend à accueillir 15,9 millions de visiteurs pendant l'événement sportif. Les députés Stéphane Mazars (Renaissance) et Stéphane Peu (PCF) considèrent cette période comme une occasion opportune de réglementer les locations de meublés touristiques.

Dans un rapport présenté à l'Assemblée nationale le mercredi 5 juillet, ces députés recommandent de réduire la durée maximale des locations Airbnb sur une année civile. Ils proposent de passer de 120 à 60 nuitées autorisées. L'objectif n'est pas de diminuer la capacité d'hébergement, mais plutôt d'améliorer l'encadrement de ce type de location, explique Stéphane Peu au Parisien.

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130 000 logements à louer pendant les J.O

Les députés insistent sur la nécessité d'une "concurrence loyale et équitable" avec les hôtels traditionnels. Stéphane Mazars exprime également sa volonté de lutter contre ceux qui tirent profit de cette activité en tant qu'entreprise à part entière. Les députés se réfèrent aux exemples de Londres et d'Amsterdam, qui ont déjà mis en place des plafonds plus stricts.

Selon une étude Deloitte réalisée pour Airbnb, la plateforme devrait mettre à disposition environ 130 000 logements pendant les Jeux olympiques en France, pouvant accueillir jusqu'à 560 000 touristes, dont beaucoup se rendront à Paris et dans ses environs. Cette activité générerait ainsi 15 millions d'euros de taxes de séjour.

Airbnb se défend 

En outre, le rapport s'appuie sur une proposition de loi portée par la députée Annaïg Le Meur, qui vise notamment à mettre fin aux avantages fiscaux accordés à la location de meublés dans les zones tendues (actuellement de 50 %, voire 71 % pour les meublés classés, contre 30 % pour une location nue) et à rendre obligatoire la réalisation d'un diagnostic de performance énergétique (DPE) avant toute mise en location. De son côté, la plateforme a tenu à préciser : 

"Airbnb va permettre aux familles françaises de bénéficier directement de cet évènement majeur en complétant leurs revenus grâce à la location de leur bien. Baisser le nombre de jours autorisés pour la location d’une résidence principale revient à affecter le pouvoir d’achat de ces familles en cette période d’inflation, sans pour autant avoir un impact sur l’offre de logement disponible. Près de deux tiers des hébergeurs français disent qu'ils comptent sur la location de leur bien pour faire face à l'augmentation du coût de la vie. Nous voulons travailler avec le gouvernement et les villes afin de permettre aux habitants de continuer à pouvoir bénéficier de cette opportunité pour subvenir à leurs besoins".