Plus de 8 millions d'offres proposées chaque année
Particulièrement populaire chez les jeunes actifs, le coliving bouscule le marché immobilier urbain. En Île-de-France, il prend de l'ampleur et attire les investisseurs. Mais pour de nombreux élus, cette pratique échappe à tout encadrement légal et aggrave la crise du logement. Le sénateur Ian Brossat appelle à une réaction législative rapide.
Avec 14 500 lits recensés en 2023, le coliving progresse rapidement en France. En deux ans, l'offre a bondi de 70 %, principalement en région parisienne. Le principe est simple : louer une chambre privative avec salle d'eau, tout en profitant d'espaces communs (salon, cuisine, jardin...) et de services mutualisés (ménage, wifi, salle de sport...). Un modèle qui séduit les jeunes urbains à la recherche de flexibilité.
Pour les investisseurs, c'est un produit à fort rendement. La réduction des surfaces privatives, l'ajout de services et la division des biens permettent d'augmenter significativement les loyers. Exemple cité par Ian Brossat : 1 000 euros pour 10 m² dans le quartier de Belleville, soit 100 euros du m², bien au-delà de la moyenne locale. "Le coliving permet aux investisseurs de s'affranchir totalement de l'encadrement des loyers", dénonce-t-il. À Paris comme à Marseille, des immeubles entiers sont rachetés, transformés et proposés à des tarifs que seuls des étudiants étrangers ou jeunes cadres peuvent assumer.
Grâce à Assurland.com, comparez gratuitement vos assurances personnelles en quelques minutes pour être protégé au meilleur prix !
Le coliving n'est pas juridiquement défini. Ce flou permet à certains opérateurs de contourner les règles du logement traditionnel. En l'absence de critères de décence spécifiques, certaines offres échappent à l'encadrement des loyers, aux obligations de mixité sociale ou aux autorisations de division prévues par la loi Alur.
Selon l'Institut Paris Région, le développement du coliving repose aussi sur l'absence d'alternatives pour les jeunes urbains. Mais les critiques s'accumulent. "Le coliving n'est pas du logement", martèle Ian Brossat, pour qui ces espaces, bien qu'aménagés, ne respectent ni les prix, ni les objectifs sociaux fixés aux bailleurs classiques.
À Marseille, la municipalité a pris les devants. "Des immeubles entiers sont loués entre 600 et 900 euros par mois, contre 400 auparavant. La majorité des étudiants modestes n'y a plus accès", constate Patrick Amico, adjoint au logement. La ville a donc décidé de préempter certains immeubles afin d'enrayer cette dynamique jugée spéculative.
Face à ces dérives, Ian Brossat prévoit de déposer une proposition de loi transpartisane au Sénat d'ici l'été. L'objectif : intégrer le coliving dans le droit du logement, afin que l'encadrement des loyers, les obligations de décence et les règles d'urbanisme s'appliquent pleinement à ces résidences. "Cela éviterait ce type de dérives", estime-t-il.
Les professionnels du secteur, eux, défendent une offre adaptée aux attentes modernes. "Nous ne vendons pas du luxe mais du bon sens", assure Julien Morville, cofondateur de Sharies. Pour lui, les critiques ignorent que ces loyers incluent de nombreux services. Aurélien Toulouse de chez Victor Investissements affirme quant à lui que le coliving permet "de loger plus de personnes dans des logements de grande qualité". Il cite un projet à Saint-Étienne : un appartement haussmannien rénové de 230 m² avec 6 chambres, salon, salle de cinéma, le tout pour 300 à 500 euros par mois.
Malgré ces exemples vertueux, élus et urbanistes s'inquiètent d'un marché encore largement invisible dans les bases publiques et hétérogène dans ses formes. Un encadrement légal clair pourrait permettre de préserver les avantages de ce modèle sans laisser place aux abus. Le débat est lancé.
Dernière mise à jour : le 17/04/2025
Obligatoire, l'assurance habitation locataire vous protège en cas de sinistre et de fournir une attestation à votre propriétaire. Comment obtenir des devis facilement ? Quelle couverture choisir ?
Lire la suiteLa colocation est une solution adoptée pour ses nombreux avantages : économies, aspect social... Côté assurance, il est obligatoire d'assurer votre colocation. Comment trouvez une offre complète, sans payer trop cher ?
Lire la suiteL'assurance habitation étudiant est une protection indispensable pour tous ceux qui quittent le domicile familial pour poursuivre leurs études. En France, la loi impose une couverture minimale pour les locataires, et l'assurance habitation répond à cette exigence tout en offrant des garanties supplémentaires.
Lire la suiteVous en avez marre de payer trop cher pour votre assurance habitation ? Ne cherchez plus ! Aujourd'hui, protéger votre logement sans exploser votre budget, c'est possible. Cependant, les assureurs prévoient de nouvelles hausses des primes, avec des augmentations comprises entre 12 % et 20 % dès le 1er janvier 2025. Face à ces futures hausses, il devient encore plus essentiel de trouver une assurance habitation moins chère tout en bénéficiant de garanties solides. Quel que soit votre profil, il existe des solutions parfaitement adaptées à vos besoins et à votre portefeuille. Profitez-en dès maintenant pour anticiper ces augmentations et économiser dès aujourd'hui !
Lire la suiteAssurland.com vous permet d'effectuer une simulation d'assurance habitation en quelques minutes seulement. Comment ? C'est très simple, il suffit de remplir un rapide formulaire pour accéder à des estimations du prix de votre futur assurance logement. Le tout gratuitement et sans engagement.
Lire la suiteDans certaines villes de France, les loyers sont encadrés. Autrement dit, ils ne peuvent excéder un certain plafond en fonction de leur surface. Toutefois, de nombreux bailleurs ne respectent pas cet encadrement. Si vous êtes locataire et que votre loyer excède les plafonds de l'encadrement, que faire pour avoir gain de cause ?
Lire la suite