Quel territoire échappera à la sécheresse cet été ? Alors que le thermomètre frise déjà par endroit les 30 °C en ce milieu du mois de mai, l’été s’annonce particulièrement chaud, et potentiellement ravageur pour les exploitations agricoles et les particuliers.
Le 18 mai, le ministère de la Transition écologique a publié une carte des risques de sécheresse pour les trois mois à venir. Il y apparait qu’aucune zone géographique n’est assurée d’échapper au manque d’eau cet été, sur la base de l’état actuel des nappes phréatiques.
Ce qui inquiète particulièrement, c’est le peu de précipitations constatées durant l’hiver et l’automne dernier. Or ces deux périodes sont cruciales pour le rechargement des nappes. On remarque ainsi que de nombreux territoires affichent un déficit du cumul des précipitations supérieur à 20%, dont une large partie des régions Grand Est, PACA, Pays-de-la-Loire, la pointe de la Bretagne et le nord de la Nouvelle Aquitaine.
En cumulé, sur les 96 départements français, 22 présentent un risque « très probable » de sécheresse d’ici à la fin de l’été. Plus grave, 16 départements sont déjà concernés par des restrictions d’eau préfectorales ; 76 zones sont de plus déjà rendues au stade d’alerte et 26 au stade d’alerte renforcée, contre respectivement 6 et 2 à la même période l’année dernière.
Source : www.ecologie.gouv.fr/
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Depuis quelques années, la sécheresse n’épargne plus aucun pan du territoire national, comme le relevait déjà la Cour des comptes cet hiver : toutes les régions ont déjà fait l’objet d’une reconnaissance de catastrophe naturelle pour la sécheresse. Ce sinistre coûte donc de plus en plus chers au régime cat nat, et la situation ne devrait pas s’arranger.
Dans ses prévisions récentes, le groupe mutualiste Covéa prévoyait une hausse de la sinistralité de +60% d’ici à 2050. Selon France Assureurs, la facture sécheresse sera de 43 milliards d’euros au même horizon. Pour cette raison, l’institution de la rue Cambon envisageait même la possibilité de sortir la sécheresse du régime pour alléger son déficit chronique… Pour les mêmes raisons, à moyen terme, le coût de plus en plus élevé de ce sinistre a aussi de grandes chances de faire grimper le prix de l’assurance habitation.
Il faut rappeler que pour les particuliers, les dégâts de sécheresses reconnus ne sont que ceux « causés par les mouvements de terrains différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols », c’est-à-dire les dommages occasionnés par un déplacement des fondations du logement, en raison d’un manque d’eau dans les sols.
Pour bénéficier d’une prise en charge par le régime cat nat, il faut :
Du côté des agriculteurs, de grands espoirs sont placés dans la réforme de l’assurance récolte, a priori ambitieuse, mais qui n’entrera en vigueur qu’à partir de janvier 2023. À l’heure actuelle, une garantie multirisques climatiques prévoit l’indemnisation de la perte des récoltes, mais seuls 30 % des agriculteurs disposent de ce type de contrat.