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Les résultats du tout premier semestre du groupe Stellantis (issu d'une fusion entre PSA et FCA) étaient attendus, et ils s'avèrent très encourageants, malgré la crise sanitaire, la pénurie de puces électroniques, et le retour du scandale du Dieselgate.
À l’issue de son premier semestre d’existence, Stellantis a tenu la promesse contenue dans son nom : le groupe affiche des résultats pour le moins brillants. Sur les six premiers mois de l’année, il enregistre, grâce à la vingtaine de marques automobiles qu’il détient, un bénéfice net de 5,8 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires a lui quadruplé en un an (à 72,6 milliards d’euros).
Bien sûr, il reste très difficile de mesurer cette performance au regard de l’année passée, forcément particulière (pour ne pas dire cataclysmique) en raison de la crise sanitaire : sur les six premiers mois de l’année 2020, le groupe affichait une perte de 800 millions d’euros.
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D’après le directeur financier du groupe, Richard Palmer (qui officiait chez Fiat-Chrysler auparavant), ce très bon semestre doit autant au nombre de ventes qu’aux marges importantes réalisées. Côté ventes, les marchés porteurs de Stellantis se situent pour le moment en Amérique du Nord, avec une bonne distribution de sa gamme de pickups, représentée par ses marques Ram et Jeep.
En Europe, premier marché du groupe, la croissance est davantage portée par les SUV et crossovers : l’emblématique Peugeot 2008, les nouvelles Citroën C4, et la toute jeune Opel Mokka. Symbole citadin d’un marché également plus « propre », la Fiat 500 électrique tire également son épingle du jeu.
Pour mémoire, la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler Automobile (FCA) a placé 20 marques et 14 constructeurs sous l’égide de Stellantis : Fiat, Abarth, Alfa Romeo, Lancia, Maserati (pour les italiens), Chrysler, Dodge, Jeep et Ram Trucks (pour les américains), ainsi que les constructeurs de PSA : Peugeot, Citroën, DS Automobiles, Opel, et sans oublier Vauxhall.
Malgré cette constellation hétéroclite, le directeur financier du nouveau groupe a vanté la mise en place rapide de synergies efficaces, qui ont permis les résultats de ces six premiers mois, et laissent espérer une marge opérationnelle autour de 10% sur l’ensemble de l’année.
Bien entendu, de telles projections misent sur une accalmie de la pandémie de Covid-19 à l’échelle du monde, encouragée par la campagne de vaccination en cours. Mais l’exploit de Stellantis a aussi été de parvenir à de tels bénéfices malgré la crise de semi-conducteurs en cours, et qui menace de se perpétuer.
En mars dernier, le groupe avait été contraint de fermer plusieurs usines aux États-Unis, au Canada et au Mexique (en tout, cette pénurie aurait amputé ses ventes de 700 000 véhicules). Stellantis a également été rattrapé récemment par le scandale du Dieselgate : les deux anciens groupes qui le composent : PSA et FCA sont mis en examen pour fraude sur les émissions de particules fines de leurs véhicules, au début des années 2010.
Également sur le banc des mis en examen, Renault, principal concurrent hexagonal, affiche des résultats plus contrastés sur le semestre écoulé. Les ventes mondiales du groupe sont en hausse de 18,7% par rapport au premier semestre 2020, mais le chiffre d’affaires ne s’élève « qu’à » 23,4 milliards d’euros, avec un bénéfice de 368 millions d’euros.