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Risques climatiques : l'augmentation de la prime d'assurance habitation se dessine

19 oct. 2023 Jordan Hervieux 142 vues

Les assureurs constatent une augmentation des coûts liés aux catastrophes naturelles telles que les sécheresses, les maisons fissurées et les inondations. De ce fait, ils souhaitent augmenter les tarifs des contrats d'assurance habitation pour les particuliers afin de compenser ces dépenses supplémentaires.

Une facture qui devrait augmenter de 40 à 60 % d'ici à 2050

Le système d'assurance des catastrophes naturelles connaît des difficultés. Cette année, les dommages causés par la sécheresse ont entraîné une facture de 900 millions d'euros, principalement en raison du phénomène de retrait-gonflement des argiles, provoquant des fissures dans les habitations. Cette somme s'ajoute au record de 3,5 milliards d'euros de dégâts causés par la sécheresse en 2022

De plus, cette tendance devrait se poursuivre, car le coût des sinistres liés au changement climatique pourrait augmenter de 40 à 60 % d'ici à 2050, a averti la Caisse centrale de réassurance (CCR) le 17 octobre 2023. Le réassureur public a souligné que bien que le système ait bien fonctionné par le passé, il est désormais confronté aux défis du changement climatique, avec une série d'années fortement sinistrées.

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Une augmentation de la prime de 7,5% pour les assurés

Pour faire face à cette situation, la Caisse centrale de réassurance (CCR) envisage une importante augmentation de la surprime "cat nat" (catastrophes naturelles). Il s'agit d'un prélèvement automatiquement inclus dans tous les contrats d'assurance habitation souscrits par les particuliers.

Actuellement, cette surprime s'élève à 25 euros par an par foyer, sur une facture totale moyenne de 268 euros. Cependant, la CCR propose d'augmenter progressivement ce taux de 12 % à 19 % pour les contrats d'assurance habitation et biens professionnels à court terme, puis à 22 % d'ici à 2050.

En conséquence, le coût supporté par les consommateurs passerait en moyenne à environ 40 euros par an, puis à 45 euros, ce qui représenterait une hausse d'environ 20 euros. Cela équivaudrait finalement à une augmentation de 7,5 %, selon Les Échos.

Vers un gel du gouvernement ?

Une nouvelle augmentation qui pourrait être difficile à accepter du côté des assurés, mais qui n'est pas illégitime, comme le souligne Olivier Moustacakis, cofondateur d’Assurland.com : "Tout ce qui est relatif et qui dépend du régime des catastrophes naturelles, notamment les inondations, le risque de sécheresse... Tout ça, ça commence à peser lourd et ça va coûter de plus en plus d'argent. D'autant que chaque année, il y a une augmentation du phénomène climatique, en termes de coûts d'indemnisation et en termes de fréquence". 

Cependant, afin de minimiser l'impact sur les ménages, les compagnies d'assurance demandent une augmentation légèrement moins importante. Le syndicat professionnel des assureurs, France Assureurs, soutient une augmentation de la surprime à 18 %, ce qui se traduirait par une moyenne d'une douzaine d'euros.

Le gouvernement, étant la seule entité habilitée à prendre des décisions dans cette affaire, est sur le point de recevoir un rapport sur la faisabilité de l'assurance des risques liés au climat. À l'heure actuelle, l'exécutif envisage la possibilité de maintenir la surprime à son niveau actuel afin de ne pas aggraver davantage le pouvoir d'achat des Français.