Pour contrer la multiplication des arnaques et de revente illégale de médicaments, la Caisse nationale de l’Assurance maladie a décidé de mettre en place de nouveaux protocoles. Le but ? Repérer les prescriptions falsifiées présentées aux pharmaciens.
Les fausses ordonnances se trouvent sur les réseaux sociaux. Pour participer à ce business juteux, il suffit de suivre les consignes des escrocs : si vous êtes remboursé à 100% ou bénéficiaire de la CMU (couverture maladie universelle), vous pouvez obtenir une fausse ordonnance via Snapchat ou autre. Avec ce document qui passe pour un papier officiel, il vous suffit ensuite d'aller dans une pharmacie, de récupérer le médicament et de le remettre en main propre à votre interlocuteur, contre de l’argent.
Selon Le Parisien, l'Assurance maladie fait face à 5 millions d’euros de dépenses frauduleuses depuis début 2022. En cause, le business des reventes de médicaments à l’étranger.
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A partir du mois d’octobre, la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) va lancer un protocole pour aider les pharmaciens à contrôler les ordonnances et détecter les faux documents. Cela concerne les médicaments entre 300 euros et jusqu’à 50 000 euros la boîte. Il est nécessaire d’agir car nombre de ces médicaments sont des anti-infectieux, des anticancéreux, des traitements ophtalmologiques ; des médicaments importants pour soigner les patients malades, dont les services publics doivent éviter la pénurie.
Pour cela, les pharmaciens auront accès à “un mémo des 10 erreurs classiques commises par les faussaires qui doivent permettre aux pharmaciens d’identifier les tentatives de fraude”. Ils devront être attentifs à :
Malgré cette liste de vérification, les pharmaciens devront redoubler d’attention. Alain Delgutte, de l’Ordre national des pharmaciens, l’explique à Franceinfo : "La qualité des fausses ordonnances s’est nettement améliorée et peut prendre à défaut la vigilance des pharmaciens (...). On a même parfois le tampon des médecins avec un numéro RPPS (numéro officiel des professionnels de santé)".
Pour continuer la lutte contre les arnaques d’ordonnances falsifiées, le gouvernement va mettre en place des ordonnances conservées sur un serveur sécurisé avec un système de QR code, d’ici 2024.