Dès 2025, les automobilistes français devront faire face à une augmentation du coût de la carte grise. Ce changement, lié à plusieurs facteurs structurels et conjoncturels, risque de peser sur le budget des foyers. 

Une hausse due à la fiscalité

La carte grise, ou certificat d'immatriculation, est un document indispensable pour tout propriétaire de véhicule en France. Son coût est calculé sur la base d'un tarif unitaire par cheval fiscal, déterminé par chaque région, et sur des taxes additionnelles. Or, plusieurs éléments sont venus alourdir cette facture pour 2025.

En premier lieu, certaines régions ont décidé d'augmenter le prix du cheval fiscal. Cette hausse s'explique par la volonté des collectivités locales de répondre à leurs besoins budgétaires croissants. L'exemple le plus marquant est celui de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, où une augmentation de 10 % a été actée.

Ensuite, le malus écologique appliqué lors de l'immatriculation des véhicules neufs va lui aussi connaître une majoration. Dès 2025, ce malus sera renforcé pour les voitures à fortes émissions de CO2, en cohérence avec les objectifs climatiques fixés par le gouvernement français et l'Union européenne. Ce dispositif vise à encourager l'acquisition de modèles moins polluants, mais il pourrait considérablement renchérir le coût de la carte grise pour les véhicules thermiques.

Des recettes indispensables pour les régions

L'augmentation du coût de la carte grise s'explique également par les besoins financiers croissants des régions. Les recettes issues de la fiscalité des certificats d'immatriculation représentent une part importante des budgets régionaux. Ces fonds sont utilisés pour financer des projets essentiels tels que l'entretien des infrastructures routières, le développement des transports en commun ou encore la modernisation des équipements publics.

Cependant, le prix de la carte grise varie d'une région à l'autre. Chaque conseil régional fixe le tarif du cheval fiscal en fonction de ses priorités budgétaires et de ses besoins financiers. Par exemple, des régions plus peuplées ou avec des investissements conséquents en infrastructures peuvent opter pour des tarifs plus élevés. Cette autonomie fiscale conduit à des disparités importantes entre territoires, rendant le coût de la carte grise parfois deux fois plus cher d'une région à l'autre.

Certaines régions, confrontées à des défis économiques spécifiques, justifient cette hausse par la nécessité de compenser des baisses de dotations de l'État ou de répondre à des besoins locaux urgents. Cette mesure permet de préserver les investissements dans des services publics souvent cruciaux pour les citoyens, notamment dans les zones rurales où la voiture est indispensable.

Quels changements pour les automobilistes en 2025 ?

Pour les automobilistes, cette hausse du coût de la carte grise impose une vigilance accrue. Les futurs acheteurs de véhicules devront intégrer ce surcoût dans leur budget global. Les professionnels du secteur, eux aussi, se préparent à un impact sur leurs ventes, notamment pour les modèles thermiques, qui risquent de devenir moins attractifs.

Certaines solutions existent pour limiter la facture. Par exemple, les véhicules électriques et hybrides bénéficient encore de plusieurs exonérations ou réductions de taxes lors de l'immatriculation. De même, les acheteurs peuvent être incités à choisir des modèles d'occasion récents, souvent moins émetteurs de CO2.

Enfin, les débats autour de cette mesure pourraient encore évoluer. Certains observateurs plaident pour une harmonisation des politiques fiscales régionales afin de réduire les disparités territoriales. D'autres estiment que le gouvernement devrait accompagner ces hausses de dispositifs compensatoires, notamment pour les ménages les plus fragiles.



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