Le gouvernement confirme un nouveau coup de pouce pour l'achat de véhicules électriques. Invité sur France Inter, le ministre de l'Économie Roland Lescure a annoncé que le bonus écologique serait non seulement prolongé en 2026, mais aussi revalorisé. Les ménages les plus modestes pourront bénéficier jusqu'à 5 700 euros, sous conditions d'éligibilité et de fabrication européenne. Une mesure qui vise à soutenir la filière, accélérer la transition énergétique et rendre les modèles électriques plus accessibles.

Le bonus prolongé et revalorisé dès 2026

Le dispositif actuel permet depuis le 1er juillet d'obtenir une aide de 4 200 euros "pour les ménages modestes et intermédiaires", et de 3 100 euros pour les autres acheteurs de certains véhicules électriques. Une prime complémentaire de 1 000 euros, introduite en septembre pour les voitures dotées d'une batterie européenne, porte le montant maximal à 5 200 euros.

Le ministre a confirmé ce mercredi matin sur France Inter : "On prolonge le bonus l'année prochaine, il sera même augmenté: si vous achetez un véhicule électrique fait en France, fait en Europe, vous avez jusqu'à 5 700 euros de primes".

L'enveloppe maximale sera réservée aux ménages les plus précaires, tandis que l'aide atteindra 4 700 euros pour les ménages modestes et 3 100 euros pour les autres.

Bercy a précisé que seules les voitures répondant au "score environnemental" pourront bénéficier de ces montants. Ce critère évalue l'impact du véhicule "depuis sa fabrication jusqu'à son utilisation". Les modèles doivent également être assemblés en Europe, tout comme leur batterie pour obtenir la prime additionnelle.

Un soutien assumé à la filière électrique française

Roland Lescure entend "accompagner l'électrification des usages" et réaffirme sa volonté de renforcer la production locale. "Aujourd'hui, le véhicule électrique le plus vendu en France, c'est une Renault 5 faite à Douai. Soyons-en fiers", a-t-il insisté. Le ministre rappelle que l'objectif est de "continuer à investir dans l'électricité décarbonée, pas chère et faite en France".

Depuis cet automne, la prime complémentaire a été conditionnée à une batterie fabriquée en Europe, afin de soutenir l'industrie et limiter la dépendance asiatique. Cette stratégie accompagne également la montée en puissance des usines de batteries françaises et européennes.

Le dispositif est financé par les énergéticiens via les certificats d'économie d'énergie (CEE). La refonte opérée en 2025 a transformé l'ancien bonus en une "Prime coup de pouce véhicules particuliers électriques", recentrée sur les foyers les plus vulnérables.

Des modèles plus accessibles pour les ménages

Avec cette hausse, plusieurs voitures électriques d'entrée de gamme deviendront plus attractives. La Renault 5, déjà "le véhicule électrique le plus vendu en France", affiche plus de 21 000 immatriculations depuis janvier. Son tarif pourrait descendre autour de 19 290 euros une fois toutes les aides appliquées.

La Citroën ë-C3, vendue 19 990 euros au catalogue, pourrait passer à 14 290 euros, soit moins cher qu'une version thermique. La future Renault 4 débuterait à environ 24 290 euros, tandis que la Twingo électrique resterait sous le seuil des 15 000 euros. À l'étranger, la Fiat Panda devrait être proposée à 16 700 euros, la 500e à 21 700 euros, alors que la Peugeot e-208 reste plus élevée, autour de 22 400 euros.

La liste officielle des modèles éligibles est disponible sur le site de l'État, mais certaines références peuvent manquer selon l'origine de leur batterie. Les concessionnaires sont invités à confirmer l'accès aux primes complémentaires au cas par cas.



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