À partir du 1er janvier 2026, les véhicules circulant avec une immatriculation provisoire devront obligatoirement afficher une plaque rose. Le gouvernement valide cette mesure pour rendre ces véhicules plus visibles et faciliter les contrôles. Chaque année, plus de 400 000 voitures sont concernées par ces immatriculations temporaires, souvent utilisées au-delà de leur durée légale. Les autorités espèrent ainsi mettre un frein à une fraude encore marginale, mais en progression.
Une plaque rose pour identifier immédiatement les immatriculations provisoires
Le ministère de l'Intérieur et la Délégation interministérielle à la sécurité routière officialisent l'arrivée d'une plaque d'immatriculation spécifique de couleur rose. Elle sera apposée uniquement sur les véhicules sous immatriculation temporaire : les véhicules neufs avant immatriculation définitive, ceux immatriculés à l'étranger en attente d'un numéro français, ainsi que les véhicules de professionnels lors d'essais routiers.
Jusqu'ici, les plaques provisoires WW ou W garage reprenaient le format des plaques classiques, ce qui compliquait les contrôles. Beaucoup d'automobilistes continuaient de circuler avec ces plaques après les quatre mois autorisés. Dans certains cas, la plaque avait déjà été réattribuée à un autre propriétaire, qui se retrouvait alors destinataire d'amendes qui ne lui appartenaient pas.
La nouvelle couleur doit permettre de repérer immédiatement un véhicule concerné par un statut temporaire. Selon le ministère, les règles de circulation associées à ces plaques n'évoluent pas, seul leur format change.
Lutter plus efficacement contre une fraude en augmentation
Pour les autorités, cette refonte répond à un enjeu majeur de contrôle. Bien que limitée, la fraude progresse.
Comme le rappelle Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur : "Même si la fraude reste un phénomène marginal [...] elle a pris de l'ampleur ces dernières années."
La visibilité accrue doit permettre aux forces de l'ordre d'identifier plus rapidement la nature du véhicule et de vérifier la validité de son immatriculation. La ministre estime que "la mise en place de ces plaques roses, très reconnaissables, permettra de mieux repérer et contrôler les véhicules sous immatriculation provisoire dans la circulation".
Cette évolution répond aussi à plusieurs propositions formulées par des associations d'usagers, dont 40 millions d'automobilistes, qui alertaient depuis plusieurs années sur les abus possibles et les confusions administratives liées aux plaques provisoires.
Un format pensé pour réduire les abus et faciliter les contrôles
En plus de leur couleur rose, ces plaques afficheront une information essentielle : le mois et l'année de fin de validité. Cette donnée remplacera l'identifiant régional et le numéro de département habituellement présents à droite des plaques.
L'objectif ? Permettre un contrôle instantané, sans consultation complémentaire.
Chaque année, plus de 400 000 immatriculations provisoires, WW ou W garage, sont délivrées en France. Leur volume important explique la volonté de fiabiliser les procédures. Les autorités rappellent que ce changement ne modifie pas les conditions d'usage de ces plaques, mais vise à empêcher les conducteurs de les conserver une fois la date limite dépassée.
La Délégation interministérielle à la sécurité routière souligne que ce dispositif s'inscrit dans une stratégie plus large : "De nombreuses actions, efficaces et opérationnelles, sont déployées pour juguler et réduire ce fléau."
Le SIV, qui gère 65 millions de dossiers, doit ainsi pouvoir mieux distinguer les véhicules circulant hors délai et limiter les risques de contraventions injustifiées pour les nouveaux titulaires.
La rédaction d'Assurland