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Le nombre de radars devrait poursuivre sa hausse en France avec plus de 5 600 radars en plus installés avant la fin de l’année 2023, avec, parmi eux, des radars embarqués dans des voitures de sociétés privées.
L'État a fait du déploiement de radars mobiles une priorité pour lutter contre les infractions routières. Dans un entretien avec "Le Parisien-Aujourd'hui en France", la déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Florence Guillaume, a annoncé que 381 voitures banalisées équipées de ces radars circulaient en France depuis le 1er janvier et peuvent flasher les véhicules en roulant sans que les conducteurs le sachent.
Actuellement, 223 de ces véhicules sont conduits par des chauffeurs privés, tandis que les 158 autres sont encore conduites par des forces de l'ordre dans les régions de Paca, Auvergne-Rhône-Alpes, Île-de-France, Occitanie et Corse. Ces dernières seront progressivement confiées à des entreprises privées, tandis que les missions de conduite des véhicules équipés de radars mobiles ont déjà été externalisées à des sociétés privées.
Si désormais, l’État externalise ses contrôles à des sociétés privées, ce dispositif devrait se généraliser en 2023. L’objectif de cette externalisation est de libérer du temps pour les forces de l’ordre afin de permettre plus d’interventions d’automobilistes représentant un danger important comme ceux en état d’ébriété ou sous l’emprise de stupéfiants. Toutefois, cette privatisation ne devrait pas changer le mode de contestation.
Selon Olivier Grebille-Romand, avocat spécialisé en droit routier : “ce sont des sociétés privées dont le but est de faire un chiffre d'affaires, ce qui est normal. Elles vont devoir aussi justifier leur utilisation par le fait d’attraper au maximum de conducteurs trop rapides. Les avis de contraventions sont émis après la validation d’un avis de police judiciaire comme pour les radars automatisés”.
Les associations contre la violence routière soutiennent déjà l’initiative. Ces radars privés ont réalisé 18 000 contrôles par jour en 2021 en France.
Au-delà de ces radars embarqués, le nombre de radars plus traditionnels devrait également augmenter. Les radars discriminants devraient connaitre une hausse de 100 appareils (actuellement, on en compte 800 en France). Ces radars sont destinés à remplacer progressivement les radars fixes classiques, car ils permettent de contrôler à des vitesses différentes les véhicules légers et les poids lourds et flashent par l’avant et l’arrière. Les radars dits autonomes eux vont voir leur nombre augmenter de 200. Ces machines semi-fixes, sont utilisés pour détecter les excès de vitesse dans les zones de travaux, les zones de dangers temporaires et sur les itinéraires sécurisés.
Le nombre de radars tourelles permettant d’enregistrer les excès de vitesse et les franchissements de feux rouges sont par ailleurs en hausse de 100 appareils. Si un tiers d’entre eux sont des radars leurres, aucun élément ne permet de les distinguer des radars pouvant vous pénaliser. Enfin, la plus grosse augmentation concernera les radars urbains. Actuellement 700 d’entre eux sont répartis en France, mais leur nombre va presque doubler avec l’installation de 600 radars supplémentaires au cours de l’année. Comme les radars tourelles, une partie d’entre eux seront des leurres (seulement 200 radars présents dans les 700 cabines vouées à être installées). Une augmentation des appareils destinée à réduire le nombre de décès sur la route, comme le rappelle Jean-Yves Lamant, président de la Ligue contre la violence routière :
"La France s’était engagée à passer sous la barre des 2 000 morts sur la route en 2020 et elle a échoué. Notre pays vient de nouveau de s’engager à diviser par deux la mortalité routière d’ici à 2030, et on ne parviendra à cet objectif qu’en adoptant toute une série de mesures efficaces dont les radars font partie".
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