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Vifs désaccords sur le sujet fumant des ZFE

12 juil. 2023 Louis Dubois 127 vues

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C’est une marche arrière de la part du gouvernement au sujet des ZFE. Alors que de nombreuses métropoles devaient progressivement durcir leurs mesures de restriction de circulation, seules six en auront l’obligation. Cette décision est loin de faire l’unanimité : quand certains espéraient de plus fortes mesures, d’autres jugent ce revirement insuffisant.

Six métropoles concernées

Face au climat d’insatisfaction qui règne autour des ZFE ("Zones à faible émission"), le gouvernement a décidé de faire volte-face. Ce lundi 11 juillet, il a été annoncé que seules six agglomérations (Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen, Strasbourg et Lille) seraient concernées par les mesures de restriction de circulation. Ainsi, dès le 1er janvier 2024, elles devront interdire les Crit’Air 4 (voitures diesel de plus de 18 ans) et dès le 1er janvier 2025, les Crit’Air 3 (voitures diesel de plus de 14 ans et voitures essence de plus de 19 ans).

Quant aux autres métropoles, où ces mesures devaient à l’origine également se durcir, elles n’ont désormais plus "aucune obligation de renforcer leurs restrictions actuelles". Elles ne seront plus qualifiées comme ZFE mais comme "zones de vigilance".

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, justifie ce revirement par les bonnes performances de ces métropoles en termes de qualité d’air.

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Une décision pour calmer les tensions ?

Cette justification peine à convaincre. Alors que le calendrier de mise en place des ZFE provoquait la colère de nombreux Français – notamment les populations les plus modestes, amenées à changer de véhicule pour pouvoir continuer de circuler –, cette décision est surtout perçue comme une manière d’atténuer les tensions sociales.

En outre, Christophe Béchu a annoncé la présentation de mesures plus "acceptables" socialement en septembre, pour permettre aux plus modestes de s’adapter aux futures restrictions des ZFE.

L’échiquier politique divisé

Les réactions face à ce compromis ne se sont pas faites attendre. Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, qualifie cette décision "d'erreur majeure pour la pollution de l’air" sur RMC. Parallèlement, Tony Renucci, président de l’association Respire, regrette dans Capital qu’en termes de qualité de l’air, la France est "très au-dessus des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé".

David Belliard, adjoint à la mairie de Paris, déclare quant à lui sur Twitter : "En reportant la ZFE, on ne fait pas un cadeau aux personnes pauvres. Au contraire, on continue à les rendre malades de ces polluants qu’ils ne cessent de respirer".

Du côté des Républicains, le sénateur Philippe Tabarot, désirant un report des restrictions, juge cet assouplissement insuffisant : "je ne vois pas comment on pourrait priver de circulation plus d’une dizaine de millions de véhicules" en 2025, avance-t-il sur BFMTV.