L'institut ViaVoice a rendu son observatoire sociétal annuel pour la Fédération de l'hospitalisation privée. Franceinfo a publié les résultats ce mercredi 11 décembre. L'humeur des Français est au plus bas concernant la santé : pessimisme, fatigue, crainte... les termes sont nombreux pour qualifier leur désenchantement. L'étude a été effectuée sur un échantillon représentatif de la population française de 1 000 personnes de plus de 18 ans.
Les chiffres données par l'observatoire sont clairs. « En ce moment, qu'est ce qui définit le mieux votre état d'esprit personnel dans la société ? », demande le sondage. Les mots choisis par les Français frappent fort : désillusion (41% des sondés), lassitude (37%), fatigue morale (36%), indignation (33%), colère (32%), révolte (28%), fatalité (19%) ennui (10%). Quelques termes positifs apparaissent quand même : espoir (24%), peur (22%), combativité (17%), pragmatisme (14%), optimisme (14%), motivation (12%), confiance (11%), sérénité (10%), enthousiasme (7%), épanouissement (6%), joie (6%). Certains ont également dit ressentir de l'indifférence (12%), sont neutres (12%) ou n'ont pas répondu (4%).
« Face à ce sentiment de déclassement, les Français dans leur globalité expriment un besoin de collectif, de fraternité, passant notamment par la préservation du système de santé, bastion contribuant à atténuer les marqueurs sociaux en permettant à chacun de se soigner dignement », témoigne François Miquet-Marty, président de ViaVoice.
Malgré tout, la confiance des Français en le personnel soignant reste élevée. Ils disent faire confiance à :
Mais ce sentiment n'est pas aussi consensuel à propos d'autres corps de métiers. Ainsi, elle est de :
La gendarmerie rencontre 81% d'avis positifs, l'armée 80%, la police 74% et la PME 72%. En revanche, 73% des sondés se disent pessimistes quant à l'évolution du système de santé.
La France est aujourd'hui dans un contexte de crise hospitalière. La dette des hôpitaux atteint des sommets, si bien que le gouvernement s'est réuni pour mettre en place un « plan d'urgence » d'1,5 milliards d'euros. La situation est grave : la dette hospitalière s'élève à 29,5 milliards d'euros et ses intérêts sont à 840 millions par an.
En outre, le renoncement aux soins s'élève à 63%. En cause : des coûts et délais trop importants. En ville, la France accuse d'un manque de généralistes et de frais à charge trop importants. À la campagne, l'attente pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste s'élève à plusieurs mois. Et cela n'est pas sans conséquence. Le manque de médecins provoque l'engorgement des urgences, amenant à des dysfonctionnements profonds de l'hôpital.
Par ailleurs, 88% de l'échantillon déclare qu'ils devraient « soutenir davantage les professionnels de la santé dans leurs missions ». La même proportion estime être attachée à « la présence d'un lieu de soin à proximité du lieu de vie ». 85% pensent en outre qu'il faut donner « plus de liberté d'action et d'initiative à celles et ceux qui soignent sur le terrain ».
Les municipales approchant à grand pas, les Français ne seront pas indifférents aux propositions faites quant à la santé. 69% des sondés affirment accorder une importance particulière aux propositions des différents candidats aux municipales sur ce domaine. Ils mettent en avant trois priorités :
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