À partir du 1er janvier 2022, l'espace de santé numérique sera déployé pour l'ensemble des 69 millions de Français. Cet espace contiendra toutes les données de santé du patient : ordonnances, vaccins, rendez-vous médicaux, hospitalisations... La généralisation de la carte vitale dématérialisée devrait également suivre.
L'espace de santé numérique se présente un peu comme un carnet de santé digital. Il inclut nombre de données de santé : adresse, agenda de rendez-vous médicaux, vaccins, rappels, examens ainsi qu'un d'un dossier médical partagé (DMP) avec des ordonnances, traitements, résultats d'examens, antécédents médicaux, compte-rendus d'hospitalisation, divers certificats.
« C'est un outil destiné au grand public, qui facilitera non seulement les démarches du patient, mais aussi le travail du professionnel de santé », allègue Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé. Ce dispositif est piloté par la Délégation ministérielle au Numérique en Santé (DNS) et la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). Les données seront stockées sur les serveurs d'Atos, en France.
« Au départ, les gens entreront eux-mêmes leurs données en prenant, par exemple, en photo leurs résultats et en les partageant avec leur médecin. Puis, au bout de deux ou trois ans, les établissements et professionnels de santé devraient être prêts techniquement à le faire eux-mêmes », explique Dominique Pon, délégué ministériel au numérique en santé auprès du ministre des Solidarités et de la Santé et directeur de la Clinique Pasteur à Toulouse.
À partir du début de l'année prochaine, l'espace de santé numérique sera déployé pour tous les Français qui le désirent. « On a testé l'espace numérique de santé à l'échelle territoriale avec de bons résultats », a déclaré Olivier Véran après que le dispositif a été testé dans trois départements. Il ne sera donc pas obligatoire.
Pour ceux qui ne voudraient pas bénéficier de cette digitalisation de leurs données de santé, un délai d'un mois sera accordé pour s'opposer à la création de l'espace numérique. « Il faudra du temps, vous l'imaginez bien pour que chacun s'acclimate et apprenne à s'en servir, mais cela va être une petite révolution très favorable à la santé », a ajouté le ministre.
En pratique, les citoyens français affiliés à un régime d'assurance maladie recevront un courrier ou un mail durant le premier trimestre pour leur notifier le lancement de Mon espace santé. L'activation d'un compte ne sera pas toutefois requise : une application web et mobile sera mise en ligne dès le début de l'année 2022. La carte vitale dématérialisée devrait suivre dans le courant du deuxième semestre 2022.
Pour mener à bien ce projet, l'État prévoit une dépense de 650 millions d'euros sur cinq ans. L'espace de santé numérique fait d'ailleurs partie du plan de 7,5 milliards d'euros pour l'innovation en santé, qu'Emmanuel Macron avait annoncé en juin dernier. Ce plan implique notamment une dépense de 100 millions d'euros pour subventionner jusqu'à 60 % des frais d'évaluation clinique des logiciels et autres systèmes digitaux de santé.
En outre, il prévoit la création d'une trentaine de services d'expérimentation d'innovations digitales dans les centres de soins, ainsi qu'une somme de 100 millions d'euros pour développer la filière de l'imagerie médicale. Enfin, 81 millions d'euros seront dédiés à la formation au numérique des professionnels de santé, ainsi que des ingénieurs, juristes et experts en santé numérique.
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